• L.A Le pont Mirabeau Apollinaire

    Le pont Mirabeau<o:p></o:p>

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    I)             Introduction<o:p></o:p>

    1)  Situation<o:p></o:p>

    A)   Les contextes<o:p></o:p>

    Nous sommes dans une période historique : la France est dans un période de prospérité (pas de guerre depuis 1870) et de progrès dans tous les domaines. Le cadre de vie a changé, il y a une accélération dans le monde du style de vie. On entre dans une aire de grandeur et de facilité avec les trains, les bateaux transatlantique, le télégraphe, le téléphone, le fer, le béton, le verre, le gaz, les réverbère… c’est le début du machinisme jusqu’à la première guerre mondiale.

    Le contexte économique de la modernité en France fait que l’on a une nouvelle façon de voir les choses : c’est l’homme nouveau et l’esprit nouveau.

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    Nous sommes à la fin du symbolisme qui a commencé avec Baudelaire en 1850 (les grands noms du symbolisme sont Verlaine, Rimbaud, Mallarmé) et qui suggère grâce  à des symboles des réalités fondamentales. Les poètes comme Apollinaire, Cendrars et Larbaud (qui ont publié une œuvre tous en même temps) font parti de la deuxième génération de ces écrivains symbolistes : ils sont des postsymbolistes è il adapte la modernité à leur art qui doit aller au delà du réel (mystère, allégorie). La poésie est une forme d’expression de l’art moderne. Dans le domaine artistique (Picasso) et même philosophique (Chagall) le cubisme fait son apparition (vision interne du peintre) et va être suivi par le surréalisme.

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    B)   Biographie de l’auteur<o:p></o:p>

    Apollinaire est un polonais francisé, il a pour un grand ami, l’inventeur du cubisme, Picasso. Au début des années 1900, il écrit les rhénanes pendant son séjour près du Rhin. Il devient critique d’art avec sa relation avec la peintre cubiste Marie Laurencin. Puis s’engage dans l’armée pour la première guerre mondiale mais ne peut plus être sur le front à cause d’un éclat d’obus. Il meurt le 8 novembre 1918 de la grippe espagnole.

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    C)   L’œuvre <o:p></o:p>

    C’est un groupement de poème écrit sur dix ans. Apollinaire cherche à publier. L’eau de vie est le titre initial de ce groupement, il y a un double sens. Finalement le titre final est alcools avec s qui signifie une boisson, qui brule et qui purifie (exalte ce qu’il a de meilleur), mais il y a aussi la rêverie et la drogue (banalité du monde).

    Le poème « zone » est au début, c’est l’emblème du recueil, c’est la modernité de la poésie sentimentale (élégiaque). Apollinaire décide d’enlever la ponctuation, cela donne une dimension esthétique moderne è surprenante, déroutante. Le vocabulaire et les références culturelles européenne sont un mélange difficilement compréhensible, c’est une image surprenante mettant en scène le monde moderne.

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    D)   L’extrait<o:p></o:p>

    Ce texte est écrit dans le contexte d’une rupture amoureuse avec la peintre cubiste Marie Laurencin. Ce poème est un poème élégiaque qui est doux et musical.

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    2)  La lecture<o:p></o:p>

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    3)  Intérêt général du texte<o:p></o:p>

    C’est un texte personnel avec un certain lyrisme personnel et autobiographique, après quelques années Marie Laurencin quitte apollinaire qui est trop passionné, possessif, et colérique.

    Il est aussi avec une dimension géographique avec le pont Mirabeau qui est près d’Auteuil qui est la résidence d’Apollinaire.

    Il est plein d’images et de symbolique : le pont est le lien entre deux rives comme l’Amour qui est le lien entre deux êtres. Les eaux du fleuve avec leur mouvement permanent et la vie de l’eau deviennent la fuite du temps pour le poète qui est une tragédie car elle signifie la perte de l’amour

    Enfin ce poème est construit comme une chanson avec le lyrisme, les sonorités et les rythmes d’une chanson : présence de couplets, de refrains de deux vers mais il se rattache à la poésie traditionnelle avec les rimes.

    C’est une poésie de la fin d’amour, de tristesse : c’est un poème élégiaque. Ils sont en majorité dans alcools car c’est une forme de poème traditionnel qui était déjà présent avant la pléiade. Mais il transforme l’élégie en modernité.

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    4)  Problématique / plan<o:p></o:p>

    -        Une écriture qui emprunte à la tradition élégiaque

    -        Comment la musicalité rencontre la modernité

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    II)          Écriture<o:p></o:p>

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    I.              Une écriture qui emprunte à la tradition élégiaque<o:p></o:p>

    Le travail d’écriture et d’originalité moderniste est important. Le pont Mirabeau est un poème au tout début du recueil après zone : ce sont deux aspects différents de la rupture de la modernité mais il est tout aussi moderne que zone.

    Les élégies sont des plaintes et des soupirs qui ici exprime sans excès l’objet de sa souffrance. Ici l’élégie passe le thème de l’amour perdu et du temps qui passe. L’originalité de ce poème est le « je demeure » de la fin de chaque refrain peut être l’individu malheureux ou le Poète qui utilise un moment malheureux pour la sublimer en écrivant qui en fait est un exutoire ce qui rend heureux le poète.

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    1)  L’écriture symbolique du temps qui passe<o:p></o:p>

    La fuite du temps est associé à la perte de l’amour (Ronsard) ce qui est le thème du fleuve. Le flux de l’eau qui correspond au flux du temps et cette répétitivité est traduite notamment par un champ lexical du temps qui passe et un champ lexical du mouvement et qui est reprise par le vers 1, la strophe 2, la strophe 3 : « l’amour s’en va », « passe » è le temps, la date, « temps passé ». La combinaison de tout cela donne la même analyse : c’est la traduction d’un mouvement répétitif, continu mais lent qui associé à la notion de vie : « comme la vie est lente » ce qui revient au temps qui passe. Lente et violente sont des rimes contradictoires. Et l’espérance est liée à la violence.

    La monotonie (verbe au présent de l’indicatif) s’étend sur la durée, sur la continuité que rien ne peut arrêter, ce sont des remarques éternelles et universelles. À part le souvenir au vers 4, tous les autres verbes sont inscrits dans un présent d’éternité.

    Héraclite a dit « tout passe tout coule » c’est donc une mise en place du thème de l’eau mouvante : ce thème se retrouve dans toutes les sortes de littérature.

    Il y a un lien profond entre la Seine et Apollinaire, les vers sont continus comme le rythme de l’eau de la seine.

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    2)  Une écriture personnelle du souvenir<o:p></o:p>

    Permet de rompre avec cette symbolique : en jouant sur des souvenirs, sur quelques images, en évoquant les souvenirs au vers 3. Il donne une vision personnelle de la réalité. L’ensemble de ce texte n’a rien de très douloureux. Les deux lectures sont compatibles mais ne donnent pas les mêmes images ce qui donne un coté ambiguë.

    Les vers 2 et 3 sont des interrogatifs et le vers 4 et un exclamatif. Les exclamatives permettent une implication directe du poète. La dernière strophe est un constat sur le temps passé et les amours qui ne peuvent revenir (passé révolu et amour perdu). Mais certaines choses sont cycliques comme le cycle de l’eau. L’imparfait est le phénomène de répétition et le toujours induit à un phénomène cyclique. Le présent est fuite et non cycle. En terme de comparaison, la strophe 2 présente une image symbolique, un désir, un vœu : cela donne une image du couple parfait même si ce couple fait parti du passé, ce couple forme un pont une fois réuni. La diversité profite au rayonnement du couple qui devient solide, parfait. Le dernier vers avec l’eau qui est personnifié est lassé des regards des promeneurs, « lasse » conclut la strophe de façon négative. L’eau et le temps qui passe laisse place à la fragilité de l’amour. Au niveau humain, le thème de la fatigue condamne toute relation amoureuse, ainsi Apollinaire reprend les anciens poèmes élégiaques.

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    3)  Le champ lexical de la permanence du poète<o:p></o:p>

    Apollinaire est dans les regrets et la mélancolie mais quelque soit l’épreuve au niveau amoureux grandit et se développe cela devient la fonction de l’écrivain poétique. Ce qui rend malheureux l’homme rend heureux le poète : le degré de l’art marqué par la fin des refrains « je demeure » à 4 reprises, il se contrait entre les verbes et les sentiments exprimé. Le « je » indique la fixité du pont ; l’inspiration poétique demeure : c’est le terrain de l’écriture qui s’ouvre.

    La permanence de l’être s’accompagne du sentiment de l’être qui demeure, le poète reste un poète et ne peut restreindre cela.

    Quant à l’espérance qui est l’espoir d’écrire toujours elle représente le poète. Derrière le contexte d’amour perdu, ce poème célèbre la supériorité de la poésie. Quant le poète se réfère cela donne l’immortalité, l’éternité, l’aspect mythique à cette histoire. Ce qui est banal devient un souvenir gravé dans la pierre. La poésie revient à créer ce couple qui ne devient plus privé mais artistique, il donne une dimension sublime de la transcendance.

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    II.           Le charme de la dimension musicale qui rythme<o:p></o:p>

    Ce texte est un chant : il y a de nombreuses répétitions.

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    1)  Les jeux de répétitions<o:p></o:p>

    L’intérêt des répétitions est de jouer de ces refrains. Il revient tous les 4 vers il revient comme une incantation : ce qui est terrestre passe et ce qui est poétique reste et « je demeure » grâce à sa création. Celui qui est un artiste reste vivant. Le lyrisme personnel est comme une poésie chantée. D’autres répétitions sont présentes 1ère vers et dernier vers : c’est une dimension cyclique : c’est signe de modernité.

    L’affirmation de l’éternelle qui n’est pas humain sauf quand il a un destin semblable à l’artiste.

    Les jeux de répétitions sont extrêmement présents « ni … ni » et le verbe « revient » en négation.

    Seul l’éphémère est envisageable. Tout n’est qu’insistance et la dualité des exclamations « comme » créa ce lien de continuité au sein du texte. On va de reprises avec un phénomène de continuité sans accélération et débouche sur des images variées.

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    2)  La modernité du rythme<o:p></o:p>

    On doit savoir où sont des différents rythmes. Les rythmes des 4 quatrains sont identiques. Ce sont des décasyllabes : c’est le grand vers de la poésie lyrique française. Le 3ème vers est décomposé en deux parties un vers de 4 syllabes et un second de 6 syllabes. La rupture et la continuité des vers 2 et 3 qui sont séparés mais qui ferme un décasyllabe. Il permet de valoriser certains mots. Le vers 2 ne rime avec rien et 3 autres de la même sonorité. Un enjambement est obligatoire et s’apparente à une version modernisée de la poésie de scindement du 2ème décasyllabe qui intensifie les idées du décasyllabe coupé avec une certaine intonation. Cette irrégularité insiste sur le 2ème décasyllabe. La strophe 3 est composé de « comme » qui est un tissage serré entre l’amour, l’eau, la vie et l’espérance qui renvoie l’amour poétique. L’idée du mouvement avec les enjambements et les rejets est importante. Avec ce système on a un système ambiguë, ambivalent : deux pistes explicatives différentes : c’est la richesse du poème. La dualité même si il y a ambiguïté sont riches pour les poèmes.

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    3)  Le jeu des sonorités<o:p></o:p>

    3 rimes dans chaque quatrain avec 1 rime isolée avec des phénomènes et des assonances en « ou » dans la 1ère strophe. L’assonance de la strophe 1 a été reprise avec le vers 5. Les sonorités en « a » dans les mots à la rime et à l’intérieur du vers est des échos à l’intérieur de la rime. Les liens de sonorités ont des similitudes. Les sonorités en « é » ont un écho en « é » au vers 19. Le refrain est fait de sonorités liquide (« m », « l », « n », « r ») il y a plus de 8 sonorités liquide dans une strophe. Cela indique que la fuite liquide a pour image la fuite du temps qui s’écoule.

    Dans la strophe 3 les sons en « l » sont abondants. Les rimes féminines sont très présentes.

    Pour avoir des vers de même nombre de pieds il faut pratiquer la diérèse ou la synérèse.

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    III)        Conclusion<o:p></o:p>

    Ce texte se rattache à une forme de lyrisme personnel traditionnel. Mais on part du lyrisme personnel au lyrisme universel. Il y a une ouverture qui fait que derrière l’aspect personnel, le poète évoque toutes les situations possibles c’est un aspect universel et éternel.

    L’écriture combine tradition et modernité et notamment dans le travail d’évocation musicale : grâce à cela l’adaptation des rythmes des sonorités par la juxtaposition des sons, des images, des références : Apollinaire va changer la poésie élégiaque en une poésie moderniste. Le changement bouleverse les codes des mouvements modernistes (cubiste, futuriste). Rien de logique les synthétisent et une volonté de déconstruire et reconstruire mais d’une façon non traditionnel. L’art est une création métamorphosé : l’artiste doit dépasser cela.

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    Ouverture :

    -       Poème mélangeant moderne et tradition (zone)

    -       La chanson du mal-aimé

    -       Un ou deux tableaux cubistes (Picasso)

    -       Surréalisme

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