• Formes et finalités de l’argumentation

    Formes et finalités de l’argumentation<o:p></o:p>

    I)              présentation de l’argumentation<o:p></o:p>

    Argumenter est une activité humaine, spontanée qui consiste à attaquer, défendre, discuter qui passe par les mots, les gestes, l’image. C’est chercher à faire adhérer autrui à son point de vue. Le but de l’argumentation est l’efficacité. L’argumentation est dans la vie de tous les jours, et peux prendre des formes très variés avec quatre techniques : convaincre, persuader, démontrer et délibérer. Les thèses peuvent être retenues ou rejetées.<o:p></o:p>

    ð  Convaincre : argumenter logiquement, rationnellement, objectivement que l’on peut vérifier, qui parle avec sa tête.<o:p></o:p>

    ð  Persuader : argumenter affectivement, sensiblement, subjectivement, personnellement, qui parle avec son cœur<o:p></o:p>

    ð  Démontrer : démarche scientifique, expérimentale, analyser, commenter sa position, très méthodique (hypothèse vers une conclusion)<o:p></o:p>

    ð  Délibérer : comparer deux thèses ou trois, plusieurs sont en concurrence, cheminement qui mène au choix de la meilleure thèse, analyser des points forts et des points faibles de chaque thèses<o:p></o:p>

    Les modes argumentatifs : argumentation directe ou indirecte<o:p></o:p>

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    ·       Argumentation directe :<o:p></o:p>

    Le personnage soutient s’engage sans intermédiaire dans le débat d’idée. Certains écrivains vont utiliser le « je » ou le « nous » pour s’exprimer. Les essais, le discours, les pensées, les maximes, les articles è argumentation explicite<o:p></o:p>

    ·       Argumentation indirecte :<o:p></o:p>

    Elle est centrée sur une fiction qui sert d’intermédiaire. Il confie sa thèse dans le cadre d’un récit, ils sont les porte-paroles des auteurs. (Le détour par la fiction) Mais le récit n’est pas que narratif il a une fonction argumentative prioritaire. L’auteur laisse l’histoire illustrer sa thèse è argumentation implicite.<o:p></o:p>

    II)             L’argumentation directe et indirecte<o:p></o:p>

    Dans l’argumentation directe il n’y a pas de récit ou de fiction. Dans l’argumentation indirecte l’auteur fait passer son avis à travers une fiction.<o:p></o:p>

    1)    Les différents genres littéraires dans l’argumentation directe (cf. manuel 350-351)<o:p></o:p>

    A)   Le discours public et la tradition rhétorique<o:p></o:p>

    ·       Dans la Grèce antique il y existait un art du discours et la rhétorique était indispensable dans la vie publique<o:p></o:p>

    ·       Dans la rhétorique d’Aristote, il propose une méthode pour devenir un bon orateur. Elle est ainsi utilisée par Cicéron et Quintillen à Rome.<o:p></o:p>

    ·       Ces ouvrages définissent les genres de l’argumentation : délibératif (dégager l’utile du nuisible), judiciaire (accuser ou défendre dans un tribunal), épidictique (éloge ou blâme).<o:p></o:p>

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    B)   La littérature d’idée : les genres de l’argumentation directe<o:p></o:p>

    ·       Des l’antiquité des traités développent une réflexion ordonnée sur un sujet précis. Un traité est plus stricte et ordonné qu’une lettre qui est plus personnelle ainsi le genre de l’essai est crée.<o:p></o:p>

    ·       Les essais de Montaigne présentent de vastes réflexions sur des thèmes multiples, il développe la pensée de l’auteur, la discute avec d’autres auteurs. Montaigne se prend comme sujet en évoquant beaucoup de sentiments.<o:p></o:p>

    ·       Il faut souligner la grande variété des essais : le pamphlet (polémique), le dictionnaire, l’article encyclopédique, le discours, la lettre, les mémoires.<o:p></o:p>

    ·       Le point commun à toutes ces formes est l’expression directe d’un regard singulier sur le monde.<o:p></o:p>

    ·       L’origine du dialogue philosophique remonte à Platon.<o:p></o:p>

    ·       Le genre est repris par les lumières : le dialogue tourne autour des débats d’idée.<o:p></o:p>

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    2)    Les genres de l’argumentation indirecte : la morale de l’histoire (cf. manuel 396-397)<o:p></o:p>

    ·       La fiction peut dans certains cas illustrer un raisonnement, ou bien encore s’y substituer. Elle recouvre alors une morale, qui revêt ou non un caractère explicite. Les essayistes recouvrent ainsi largement aux exemples tirés de l’histoire ou de leur expérience personnelle, afin d’illustrer une idée et de la rendre plus convaincante. Mais l’argumentation peut être aussi implicite : la thèse et les arguments ne sont alors pas exposés directement. Le lecteur, en s’identifiant aux personnages, à leurs aventures et à leurs passions, épouse la thèse de l’auteur et les valeurs qu’ils incarnent. Plusieurs genres reposent sur cet usage de la fiction.<o:p></o:p>

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    A)   Fables, apologues, paraboles : les leçons de la fiction.<o:p></o:p>

    ·       L’apologue délivre une morale et apparaît pendant l’antiquité. En Europe Ésope fait des fables mettant en scène des animaux et délivre un enseignement.<o:p></o:p>

    ·       Jean de la fontaine écrit des fables dans l’esprit poétique français. Les paraboles sont des récits allégoriques et sont plutôt associé au discours religieux.<o:p></o:p>

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    B)   Le conte philosophique<o:p></o:p>

    ·       L’apologue peut être aussi sous forme de conte, lorsqu’il porte un  questionnement, qui est un genre argumentatif. Le conte philosophique séduit le lecteur et déjoue la censure. Il utilise la satire et l’ironie.<o:p></o:p>

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    C)   Les lettres fictives<o:p></o:p>

    ·       Montesquieu préfère les correspondances fictives, à travers le regard des personnages c’est une critique de la société. C’est une satire : il n’attaque pas directement.<o:p></o:p>

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    D)   Utopies et contre-utopies<o:p></o:p>

    ·       La création de sociétés imaginaires est une autre forme de l’argumentation. La description peut mettre en avant les défauts de la société. L’utopie est un monde qui n’existe pas, une société idéale.<o:p></o:p>

    ·       Mais la naissance de la science fiction développe des contre-utopies : le meilleur des mondes en devient le pire<o:p></o:p>

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    E)   L’argumentation dans les genres non-argumentatifs<o:p></o:p>

    ·       L’argumentation peut être dans n’importe quel genre littéraire<o:p></o:p>

    ·       Le roman fait passer une opinion raisonnée ou une explication par le narrateur ou un des personnages (avocat…)<o:p></o:p>

    ·       La poésie engagée cherche à faire adhérer à une cause et à faire agir son lecteur malgré les formes poétiques variées.<o:p></o:p>

    ·       Un poème amoureux peut développer des stratégies argumentatives.<o:p></o:p>

    ·       Le théâtre confronte la position des personnages. Le monologue délibératif a une valeur argumentative.<o:p></o:p>

    ·       En conclusion, les formes de l’argumentation directe ou indirecte sont nombreuses, de même les genres littéraires où les passages argumentatifs rencontrés sont variés<o:p></o:p>

    III)           L’écriture argumentative (cf. prépabac 146)<o:p></o:p>

    1)    Les spécificités de l’argumentation<o:p></o:p>

    A)   Les principaux termes clés<o:p></o:p>

    Le thème est le sujet de l’argumentation.<o:p></o:p>

    La thèse représente la position d’un interlocuteur.<o:p></o:p>

    L’argument est une donnée, une preuve qui permet d’avancer dans sa démonstration.<o:p></o:p>

    L’exemple sert à illustrer l’argument. L’exemplum est le meilleur exemple que l’on peut donner.<o:p></o:p>

    Le schéma argumentatif est le résultat complet de toute l’argumentation.<o:p></o:p>

    B)   Les principales stratégies argumentatives<o:p></o:p>

    Il y en a trois principales : convaincre, persuader, délibérer<o:p></o:p>

    a)    Convaincre<o:p></o:p>

    Le raisonnement inductif (du particulier au général)<o:p></o:p>

    Le raisonnement déductif (du général au particulier)<o:p></o:p>

    Le raisonnement par analogie (faire un parallèle entre deux ou plusieurs choses)<o:p></o:p>

    Le raisonnement par l’absurde (imagine les conséquences extrêmes)<o:p></o:p>

    Le syllogisme (raisonnement déductif qui approche quelque chose de complètement faux)<o:p></o:p>

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    Les arguments logiques<o:p></o:p>

    Les arguments de valeur<o:p></o:p>

    Les arguments d’expérience<o:p></o:p>

    Les arguments d’autorité<o:p></o:p>

    Les arguments « ad hominem »<o:p></o:p>

    b)    Persuader<o:p></o:p>

    Persuader consiste à fonder son adhésion sur l’émotion et les passions à travers le discours, cela repose sur différentes tournures stylistiques avec une grande part d’implicite, de clins d’œil.<o:p></o:p>

    c)    Délibérer<o:p></o:p>

    Elle débouche sur la préférence donnée à l’une ou l’autre des thèses en présence.<o:p></o:p>

    Il y a donc trois types de discours argumentatif : <o:p></o:p>

    -       Judiciaire (lois, droits, constitution)<o:p></o:p>

    -       Épidictique (éloge / blâme)<o:p></o:p>

    -       Délibératif (roman, monologue intérieur, théâtre, solitude personnelle, résoudre dilemme…)<o:p></o:p>

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    2)    Grandes formes de l’argumentation<o:p></o:p>

    A)   Argumentation directe<o:p></o:p>

    C’est une argumentation transparente, claire, manifeste, ouverte. Elle se veut subjective ; elle a une part de rationalité.<o:p></o:p>

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    B)   Argumentation indirecte<o:p></o:p>

    C’est une argumentation où l’auteur se retire derrière le récit, la fiction qui va délivrer un message, une leçon, morale ou philosophique. Un récit exemplaire est allégorique mais la fausse interprétation est potentielle.<o:p></o:p>

    C)   Argumentation comme genres et dans les genres<o:p></o:p>

    L’argumentation est un genre en soi qui recoupe en même temps d’autres genres.<o:p></o:p>

    a)    Typologie<o:p></o:p>

    -       Texte à visées philosophique<o:p></o:p>

    -       Texte à dimension polémique (dénonce violemment comme le pamphlet, les portraits ou les lettres ouvertes)<o:p></o:p>

    -       Textes à but esthétique (question du beau dans la littérature comme les correspondances d’écrivains)<o:p></o:p>

    -       Textes moraux ou religieux (maximes, proverbes, sermons)<o:p></o:p>

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    b)    Transversalité de l’argumentation<o:p></o:p>

    Les genres se mêlent les uns aux autres mais il y a des cas particuliers<o:p></o:p>

    ð  L’apologue<o:p></o:p>

    C’est un récit qui transmet une vision morale comme un conte traditionnel, philosophique, fable, mythe, parabole ; certains nouveaux romans sont considérés comme des apologues<o:p></o:p>

    ð  Le roman, le théâtre, la poésie<o:p></o:p>

    L’œuvre entière ou un passage ont une forte connexion argumentative.<o:p></o:p>

    IV)         La question de l’Homme dans l’argumentation du XVI° siècle à nos jours (cf. prépabac chapitre 11)<o:p></o:p>


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