• Montaigne, les essais<o:p></o:p>

    « Des cannibales »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cf. pages 338-339<o:p></o:p>

    Texte n°2 : page 342 « nature ou culture ? » penser la civilisation<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1)   La situation<o:p></o:p>

    A)   Les contextes<o:p></o:p>

    Au 16° siècle è renaissance, humanisme, découvertes multiples (nouveau monde) vont bouleversés les certitudes humaines établies è remise en cause de l’ethnocentricité (européens au cœur du monde) + politique + religion è fin du 16° siècle sombre et trouble<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   Biographie de Montaigne<o:p></o:p>

    -        Gentilhomme catholique français<o:p></o:p>

    -        Aquitaine (beaucoup de protestants)<o:p></o:p>

    -        Famille aisée<o:p></o:p>

    -        Éducation humaniste<o:p></o:p>

    -        Ami de plusieurs rois de France<o:p></o:p>

    -        Maire de bordeaux<o:p></o:p>

    -        1570 : il se consacre à sa retraite dans son château et réalise un de ses rêves : l’écriture è atypique et œuvre très importante : les essais<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C)    L’œuvre<o:p></o:p>

    -        Publiée en plusieurs éditions (1572 ; 1592)<o:p></o:p>

    -        Plusieurs genres littéraires : réflexion, pensées è un essai ; beaucoup de pages autobiographiques qui quittent le domaine personnel de l’auteur mais qui décrivent son « environnement » (ex : coulisses de a politique)è mémoires ; beaucoup de notes de lecture : citations, analyse d’auteurs ; il s’intéresse aussi à l’actualité (sujet comptemporain) : c’est le cas avec « des cannibales ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D)   L’extrait<o:p></o:p>

    Ce passage trouve son origine dans la découverte en 1492 du nouveau monde par Christophe Colomb. C’est un événement en Europe car le fait d’avoir découvert un nouveau monde peuplé d’hommes inconnus débouche sur une notion de relativisme : les européens croyaient avoir le monopole (=abandon de l’ethnocentrisme) : on comprend qu’il y a plusieurs cultures, des différences donc plus de références universelles.<o:p></o:p>

    Montaigne ne voyagera jamais au nouveau monde mais il lira beaucoup de récits de voyageurs et il s’intéresse à la vie des cannibales. Il va avoir une vision fragmentaire de ce peuple, et il va embellir ce peuple, cela le conduit à se comparer à eux : examiner l’autre, c’est en fait m’examiner moi-même ; donc tolérance et nouvelle anthropologie (science de l’homme)<o:p></o:p>

    Le premier texte présente le nouveau monde et à partir des livres qu’il a lus, Montaigne se demande jusqu’à quel point on peut connaitre les pays et les peuples étrangers.<o:p></o:p>

    Le second texte : les sauvages ayant de l’instinct de la nature en eux, ne peuvent être que finesse… alors que les hommes des villes sont corrompus. Le texte présente l’âge d’or où les sauvages/ cannibales peuvent représenter un idéal humain.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)   Lecture <o:p></o:p>

    3)   Intérêt général<o:p></o:p>

    Présenter les réflexions sur les mœurs/coutumes qui nous sont étrangères : quand on réfléchit à la question de l’homme, il faut se demander sur quels critères réfléchir. Il faut être prudent sur la méthode de réflexion, et comprendre que pour le même phénomène, on peut avoir plusieurs croyances. è Relativité, prudence, tolérance.<o:p></o:p>

    Les opinions de Montaigne ici peuvent être comparées au point de vue d’écrivains tel que Platon.<o:p></o:p>

    La simplicité, pauvreté, vie dans la nature sans soucis, sans travail è mythe du bon sauvage dont rêve Montaigne<o:p></o:p>

    ð  Il ne faut pas juger négativement ce qui n’est pas notre culture.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>


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  • Corpus <o:p></o:p>

    Jacques Cartier, Les Trois Voyages de Jacques Cartier, 1534-1541<o:p></o:p>

    Jean de La Bruyère, « De la cour », Les Caractères, 74, 1696<o:p></o:p>

    Montesquieu, Lettres persanes, lettre XXVIII et XII, 1721<o:p></o:p>

    Voltaire, Candide, chap. 30, 1759<o:p></o:p>

    Fénelon, Les aventures de Télémaque, septième livre, 1699<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Après les grandes découvertes, il y a de plus en plus de récits de voyage qui alimente l’imaginaire et l’inspiration des écrivains, moralistes et philosophes<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    -      Jacques Cartier è décrit ce qu’il a découvert en Amérique du Nord ainsi que les mœurs  è récit authentique d’un européen qui découvre des terres inconnues et des coutumes inconnues è réalité de l’observation è but : informer les européens sur les civilisations qu’ils ne connaissent pas<o:p></o:p>

    -      Les autres présentent tous la même situation è regard étranger avec un pays lointain è œuvre de fiction <o:p></o:p>

    -      Un œil neuf est perçu pour donner un dérivé des récits de voyage des navigateurs è permet de décaper la société qu’ils décrivent (en montrant les travers) è but : critique morale, sociale, politique è souligne les défauts de leur société par un discours indirect<o:p></o:p>

    -      Ils emmènent le lecteur dans un monde idéal une utopie pour mieux montrer les défauts de la société contemporaine à l’auteur<o:p></o:p>

    -      Dépaysement total è lieu exotique + temporel dans certains cas + contexte culturel<o:p></o:p>

    -      Genre de l’apologue è visée didactique è séduction pour faire partager des intentions plus ou moins explicites<o:p></o:p>

    -      Décrire un paysage è comparaison du lecteur avec son propre paysage, son époque è les mœurs du siècle de Louis XIV sont principalement visées <o:p></o:p>

    -      Description du bonheur è indifférence critique à l’égard des hommes de pouvoir + éloge des vertus du travail  è donne des qualités morales è dimension morale essentielle dans le bon fonctionnement et la pérennité d’un système politique.<o:p></o:p>

    -      Ces textes reposent sur l’ironie è satires violentes des mœurs françaises è non pas informer mais dénoncer<o:p></o:p>

    -      Invitent à trouver une sagesse avec une voie vers notre propre bonheur<o:p></o:p>


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  • Camus, lettres à un ami allemand<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I)             Introduction<o:p></o:p>

    1)   Situation<o:p></o:p>

    a)    Contexte<o:p></o:p>

    La littéraire du 20° siècle est marqué par le contexte historique è perturbé è l’Europe est bouleversé par les deux guerres mondiales ; montée en puissance des régimes totalitaire ; tensions diverses et variés è situations de doute sur l’homme et sur l’humanisme è siècle qui débouche sur une vision très sombre.<o:p></o:p>

    Contexte littéraire è pessimisme général è remise en question de l’homme : les qualités fondamentales de l’homme et débouche sur un dimension tragique de l’homme è perte des repères è existentialisme, absurde è engagement presque systématique è poèmes et théâtre à thèses se généralise è écrivain se sent  coresponsable de la situation et de la responsabilité des soutient è doute absurde absence de solution ou de réponse è interrogation sur la condition humaine<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    b)    Biographie<o:p></o:p>

    c)    L’œuvre<o:p></o:p>

    Lettre ouverte è destiné à être lue par tous è cas de dénonciation grave<o:p></o:p>

    Ton violent è lyrisme, polémique è situation paradoxale è un ami est mis en parallèle avec un allemand è antithétique è cherche à communiquer entre ennemi au nom de l’humanisme<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    d)    L’extrait<o:p></o:p>

    Débat se fait sur des bases de justice et de morale. Allemand patriotisme total. Camus è patriotisme soumis à la justice ou à la morale è ne doit pas empêcher de dire non è réflexion sur comment vivre ce patriotisme<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)   Lecture<o:p></o:p>

    3)   Intérêt général du texte<o:p></o:p>

    -        En quoi le choix de la lettre ouverte qui est un choix d’argumentation directe mais dans le cadre de ‘épistolaire permet de mieux montrer la double argumentation<o:p></o:p>

    -        En quoi l’épistolaire débouche-t-il sur une meilleure approche des idéaux de chacun<o:p></o:p>

    -        Jusqu’à quel point la parole écrite ou orale permet-elle d’éviter l’action<o:p></o:p>

    -        La lettre contient un coefficient d’authenticité ==< lettre débouche sur une authenticité moyenne è vaut comme preuve è force de l’écrit.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    4)   Plan<o:p></o:p>

    I)               Le champ lexical et les figures d’opposition à un adversaire<o:p></o:p>

    II)              A travers les antithèses et les dualités, camus présente un combat pour l’humanité<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    II)          Développement<o:p></o:p>

    Introduction <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les Lettres à un ami allemand ont été écrites pendant l’Occupation. Les deux premières ont paru clandestinement en 1943 et en 1944. L’ensemble des quatre lettres a été ensuite réuni en volume et publié en 1945.<o:p></o:p>

    Ces textes se présentent comme des lettres ouvertes. La lettre ouverte est le texte qu’un auteur adresse à un destinataire tout en rendant son contenu public. Ici, le destinataire (« un ami allemand choisi par l’épistolier – l’auteur de la lettre – pour sa valeur symbolique l’Allemand représente ici l’ennemi, le camp adverse, mais il s’agit de l’ennemi avec lequel on peut encore échanger, parce qu’on entretien avec lui des liens d’amitié.<o:p></o:p>

    Au début de la première lettre, l’Allemand a été présenté comme celui pour qui tous les moyens sont bons pour défendre son pays à l’inverse, pour Camus, le patriotisme ne se justifie que s’il est  compatible avec l’idée de justice. L’auteur élabore à travers ses lettres, et en particulier la première d’entre elles, une morale de l’action, de l’engagement dans le combat, qui veille toujours sur respect de l’homme. C’est cette conception d’une « grandeur » toujours soucieuse de justice qui est développée dans notre exposé.<o:p></o:p>

    Ce texte, écrit dans un contexte de guerre, est logiquement basé sur une très forte opposition entre le camp du locuteur d’une part et celui des Allemands d’autre part, qui sont représentés par le destinataire de la lettre. Cette opposition, exprimée par de multiples procédés, structure la réflexion de l’auteur.<o:p></o:p>

    Ce passage pose la question des motivations d’une nation qui  s’engage dans une guerre. Camus affirme que le respect de valeurs humanistes est une cause pour laquelle on doit se battre, même si l’on est hostile a priori à la violence. Il montre qu’il est parfois nécessaire de « se battre en méprisant la guerre ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I)             Le champ lexical et les figures d’opposition à un adversaire<o:p></o:p>

    1)   Un « nous » oppose à un « vous »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le locuteur et l’Allemand sont ici les représentants de leurs pays respectif, de leurs compatriotes. Ce ne sont pas des individus, mais des collectivités qui sont opposées, comme le montre la fréquence des marques de première et de deuxième personne du pluriel.<o:p></o:p>

    En ce qui concerne la première personne du pluriel, on relève tout d’abord de très nombreux pronoms personnels, en position de sujet ou de complément d’objet : « quelle sorte de grandeur nous met en marche » (ligne 2) ; « le courage que nous applaudissons » (ligne 3) ; « nous avions deux ennemis » (lignes 14-15) ; « ne nous suffisait pas » (lignes 15-16) ; « Nous avions beaucoup à dominer » (ligne 17), etc. Cette personne est également représentée par des adjectifs possessifs : « nos grandes vertus » (ligne 21) ; « à nos côtés » (ligne 27), etc. Le « vous », quant à lui, désigne dans un premier temps l’ »ami allemand ». Dans ce cas, il s’agit d’un « vous » de politesse, marque du vouvoiement : « je veux vous dire » (ligne 1) ; « c’est vous dire » (ligne 2). Mais par la suite, le pronom « vous » prend une valeur collective : « nous faisons plus que vous » (ligne 12) ; « vous n’avez rien eu à vaincre dans vos cœur, ni dans votre intelligence » (lignes 13-14) ; « comme à vous qui n’aviez rien à dominer » (ligne 16) ; « vous êtes là » (ligne 24) ; « vous vous tenez à nos côtés » (ligne 27).<o:p></o:p>

    Le nombre considérable de marques des première et deuxième personnes du pluriel montre que l’auteur met constamment en présence les deux camps, les deux parties ennemies, pour insister sur leurs points de divergence. Mais cette opposition ne repose pas uniquement sur l’usage des pronoms. Elle prend d’autres formes, plus explicites, tout au long du texte.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)   Les formes de l’opposition<o:p></o:p>

    L’auteur utilise plusieurs procédés exprimant l’opposition d’abord, il emploie des connecteurs logiques exprimant l’opposition. Par exemple, dans « quel est le courage que nous applaudissons et qui n’est pas le vôtre » (ligne 3), la conjonction « et » possède la valeur d’opposition. De même, deux phrases consécutives sont mises en opposition par l’expression « au contraire » : « c’est peu de chose que […]. C’est beaucoup au contraire que… » (Lignes 3-8), la syntaxe des deux phrases est la même (« c’est » + adverbe + conjonction « que »), ce qui fait d’autant mieux ressortir l’opposition sur le plan du contenu.<o:p></o:p>

    L’auteur a recours à des comparatifs établissant une différence « nous faisons plus que vous » (ligne 12) ; « triompher par les armes ne nous suffisait pas, comme à vous qui n’aviez rien à dominer » (lignes 15-16). Dans ces deux phrases, Camus insiste sur l’idée que les français ont eue à vaincre d’abord leur réticence à combattre avant même de pouvoir s’engager dans un conflit.<o:p></o:p>

    Une troisième forme d’opposition se situe au niveau de phrases consécutives ou de groupes de mots. Ainsi, « Nous avions deux ennemis » (lignes 14-15) s’oppose à la phrase précédente qui commençait par « Vous n’avez rien eu à vaincre » (lignes 13-14). Dans le second paragraphe, ce sont des notions qui s’opposent à celles de « vertus » ou d’ »intelligence » (lignes 21-22) renvoie au camp des Français ou de leurs alliés ; celles de « barbarie » (ligne23) ou d’ »imagination » (ligne 25), au camp des Allemands nazis. La notion d’imagination est à prendre dans un sens péjoratif renvoie au caractère délirant du nouvel ordre mondial inscrit l’idéologie hitlérienne. On peut penser qu’elle fait allusion notamment au fantasme d’une hiérarchie des races sur laquelle repose une idéologie.<o:p></o:p>

    Enfin, le texte exprime sous une dernière forme l’opposition entre les Français et les Allemands, lorsqu’il présente ces derniers comme un contre-modèle. L’extrait s’achève sur l’hypothèse suivante : « si je croyais à quelque fatalisme de l’histoire, je supposerais que vous tenez à nos côtés, ilotes de l’intelligence, pour notre correction » (ligne 26-28). Cette hypothèse renforce encore l’antagonisme entre les deux camps, puisqu’elle envisage que les nazis soient à ce point barbares, à ce point mauvais, que cela pourrait avoir été fait exprès. Autrement dit, on les aurait placés sous les yeux des autres Européens pour qu’ils puissent observer un exemple de ce à quoi il ne faut absolument pas ressembler.<o:p></o:p>

    L’opposition est donc exprimée à travers de multiples procédés. En insistant sur cet antagonisme, l’auteur cherche à faire ressortir les valeurs de son propre camp. En effet, par contraste avec les valeurs ennemies, avec la barbarie nazie, elles apparaîtront encore plus positives.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    II)          A travers les antithèses et les dualités, camus présente un combat pour l’humanité<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les Allemands visés ici sont les Allemands nazis de l’époque, avec toute l’idéologie haineuse qu’ils tentent d’imposer à l’Europe. A ce combat marqué par la haine viscérale et irrationnelle de l’Autre, Camus oppose un combat réfléchi, mesuré, que l’on mène à contrecœur, parce qu’on le perçoit comme le seul moyen possible de faire triompher la raison et la fraternité humaine.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1)   Un combat involontaire<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La première qualité du combat mené par les Français et les autres « Européens libre » réside dans les réticences qui l’ont précédé.  Ainsi, le texte présente une contradiction entre l’engagement dans le combat et la conviction que « la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes » (ligne 8). Dans la phrase suivante, une formule antithétique résume la position de l’auteur et de ses compatriotes : il s’agissait pour eux de « se battre en méprisant la guerre » (ligne 9). Cette contradiction est encore exprimée à travers deux autres oppositions : « perdre » « gardant » (ligne 10) ; « destruction » « civilisation » (ligne 11).<o:p></o:p>

    Dans la suite du texte, la contradiction prend même la forme d’une dualité, d’un dédoublement de soi, entre l’idéal pacifiste et la nécessité du combat. En effet, l’auteur affirme : « Nous avions deux ennemis » (lignes 14-15). Nous devons comprendre ici qu’au premier ennemi représenté par les Allemands, s’en ajoute un second, tout aussi difficile à vaincre : le pacifisme des Français, leur répugnance à se battre.<o:p></o:p>

    Ce que montrent ces expressions de la contradiction et de la dualité, c’est la différence entre le court terme (faire la guerre, ce qu’on déteste par-dessus tout) et le long terme (atteindre le but ultime : rester heureux, préserver sa civilisation, sa culture, ses idéaux), entre la souffrance du moment et le bonheur dans l’avenir, bonheur dont cette souffrance est la condition.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)   La tentation de l’abandon<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une fois vaincue cette réticence à se battre, il a fallu résister à un autre ennemi, celui que l’auteur appelle « la perpétuelle tentation où nous sommes de vous ressembler » (lignes 18-19). Dans le second paragraphe du texte, Camus montre que la barbarie correspond en fait à une sorte de tendance naturelle de l’homme, à son attitude instinctive, que l’éducation et la civilisation parviennent en principe à corriger. <o:p></o:p>

     Cette barbarie primitive est présentée dans le texte par l’image d’une maladie qui contaminerait un corps sain ; dans l’expression « il y a toujours en nous quelque chose qui se laisse aller… » (Lignes 19-20) s’exprime l’idée d’un corps étranger qui grandit en nous sans que nous puissions le contrôler, ce qui fait songer à la prolifération d’une maladie. Dans le même ordre d’idées, l’auteur parle ensuite d’une « guérison […] facile » (ligne 24).<o:p></o:p>

    La tentation de suivre son instinct mauvais est également développée à travers plusieurs mots ou expressions qui présentent l’attitude des nazis comme la voie de la facilité, de la paresse : « se laisser aller » (lignes 19-20) ; « lasser » (ligne 21), « sans effort » (ligne 23). De même, l’oxymore « heureuse barbarie » (ligne 23) montre qu’il serait moins douloureux et moins périlleux d’accepter cette idéologie que de lui résister.<o:p></o:p>

    Ces valeurs primitives, auxquelles on était près de céder, sont exprimées de façon détaillée dans le second paragraphe du texte. Elles sont tout d’abord présentées sous la forme d’une énumération : « à l’instinct, au mépris de l’intelligence, au culte de l’efficacité » (lignes 20-21). Ici, on peut penser que la notion d’ »instinct » renvoie à la violence, à la barbarie quasi animale dont des hommes peuvent se rendre capables. L’idée de « mépris de l’intelligence », elle, évoque la bêtise et la haine irrationnelle. Le « culte de l’efficacité », enfin, peut faire référence à l’organisation sans faille dont les nazis ont fait preuve dans l’extermination des juifs et des autres populations persécutées.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3)   Le triomphe de l’esprit<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A l’opposé de ces valeurs primitives et haineuses se trouvent les valeurs de la civilisation. Or, le fait de rester civilisé résulte d’un acte volontaire et contraignant, exige un effort de volonté, comme le montrent les deux expressions suivantes : « nous nous redressons » (lignes 25-26) ; « notre correction » (ligne 28).<o:p></o:p>

    Pour être difficile, ce combat n’en est pas moins mené, et peut-être même remporté, comme le suggère la notion de renaissance, éminemment porteuse d’espoir, à laquelle abouti la réflexion de l’auteur : « Nous renaissons alors à l’esprit, nous y sommes plus à l’aise » (ligne 28-29).<o:p></o:p>

    L’idée sur laquelle s’achève le texte est que l’idéologie des Allemands a soudé les Français autour des valeurs fondatrices de leur civilisation, de leur culture, qu’elle a cimenté ce qui était en train de se déliter. Finalement, l’auteur suggère que les fantasmes haineux des nazis ont eu l’effet inverse de celui recherché : ils ne gagnent pas les autres causes, au contraire, ils les unissent contre leur cause.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Conclusion  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cet extrait, qui montre que l’esprit doit triompher de la haine et de la violence, présente une tonalité étonnamment enthousiaste et combative, pour un texte écrit en 1943, date à laquelle rien n’apparaît moins sûr que le triomphe de l’esprit.<o:p></o:p>

    Sans doute faut-il voir dans ce message d’espoir, non pas la certitude que la victoire est acquise, mais plutôt un appel à résister, à défendre ses propres valeurs contre de l’ennemi. Convaincu que le combat pour l’humanité est le seul qui puisse finalement triompher, Camus invite ses contemporains à en assurer la victoire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    III)        Conclusion <o:p></o:p>

    Le texte au début de l’œuvre est intéressant bien qu’il soit écrit fin 43 (où rien ne garantit la victoire) è texte plutôt positif plein d’espérance pour les valeurs de l’intelligence et que l’humanisme triomphe. Camus évoque la foi en une renaissance du pays et de l’homme humaniste. La guerre a permis aux français de réfléchir et de se ressouder entre eux la culture, l’homme, l‘humanisme.<o:p></o:p>

    Par ailleurs il ne s’agit pas de la victoire militaire mais celle de l’humanisme contre la barbarie è regard sur l’homme qui tout en étant lucide laisse  le choix encore à des valeurs.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    -        La peste, fin avec docteur Rieu è recours à l’écriture romanesque comme unique moyen de corriger l’esprit du mal au nom des vraies valeurs è seul moyens d’agir.<o:p></o:p>


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  • Hugo<o:p></o:p>

    L’échafaud<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I)             Introduction<o:p></o:p>

    1)  Situation<o:p></o:p>

    A)   Les contextes<o:p></o:p>

    Une révolution poétique est en marche grâce au mouvement romantique è renouveau lyrique è subjectivité du poète prend une place plus importante<o:p></o:p>

    Les romantiques recherchent la simplicité è assouplissement des règles de la versification <o:p></o:p>

    La seconde génération de romantique est marquée par un désenchantement è ils ne croient plus à la poésie<o:p></o:p>

    Les parnassiens se nourrissent de la beauté et de l’art pour l’art è poésie formelle avec des thèmes antiques<o:p></o:p>

    L’excès des parnassiens les transforme en symboliste è fondée sur l’art de la suggestion et du symbole les métaphores et comparaison sont très fréquentes et forme une nouvelle forme de musicalité<o:p></o:p>

    Il y a un fort dépassement du réel chez les symbolistes qui sera de plus en plus repris par les postsymbolistes.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   Biographie de l’auteur<o:p></o:p>

    Victor Hugo était un grand dramaturge, écrivain, poète, politicien français. Né à Besançon en 1802, il décédera 83 ans plu tard, en 1885, à Paris : il aura donc traversé tout le 19ème siècle. Il vivra à Madrid de 1812 à 1820, jusqu’au divorce de ces parents, puis il partira à Paris avec sa mère. A 14 ans, âge où il commencera à écrire, il marquera dans son journal : « Je veux être comme Chateaubriand ». A 19 ans sa mère décède. Ensuite, en 1822, il se mariera avec Adèle Foucher avec la quelle il eu 5 enfants et écrira son premier roman historique en 1831 : « Notre dame de Paris » dans le quelle il raconte l’histoire d’une jeune gitane et d’un bossu. En 1843, sa fille, Léopoldine, se noie sous ses yeux dans la seine. Très affecté par la mort de cette dernière, il écrira « Les contemplations » et notamment le célèbre poème : « Demain dès l’aube ... ». En exile à Jersey à partir de 1851 à cause du coup d’état de Napoléon III, il ne reviendra à Paris qu’en 1871. Durant son exile, il écrira les « Châtiments » dans le quelle il ne cessera de critiquer le pouvoir en place à l’époque et surtout Napoléon III. En 1851, pour fêter ces 80 ans, on créera l’Avenue Victor Hugo. Contre la richesse il ne cessera de soutenir les pauvres ...<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C)   L’œuvre <o:p></o:p>

    La légende des siècles fait parti des trois grands recueils poétiques de l’exil de Hugo (dont les châtiments et les contemplations font partie). Ce recueil vise la période de napoléon III : c’est la poésie de l’argumentation qui essaye de faire un panorama de l’histoire des hommes et de la société au cours du temps jusqu’à l’époque contemporaine et romantique de Hugo dont il fait parti. Ce recueil a été publié clandestinement en 1859 puis il a été réédité publiquement en 1883.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    D)   L’extrait<o:p></o:p>

    Hugo s’intéresse à la peine de mort avec « dernier jour d’un condamné » qui avec un élan lyrique va donner à son texte un titre particulièrement explicite « l’échafaud ». Il veut faire adhérer son lecteur à une cause : dénoncer la peine de mort qui est pleine d’inhumanité, d’immoralité, de barbarie. C’est un poème à la fois descriptif et narratif mais il est surtout argumentatif contre la peine de mort et la guillotine.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)  La lecture<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3)  Intérêt général du texte<o:p></o:p>

    Sur un sujet très repris et très controversé, par quels choix Hugo renouvelle ce débat ancien. (Ici le choix de Hugo passe par la dimension du registre fantastique qui met en avant un objet concret (la guillotine) qui se transforme en un monstre maléfique è transfiguration dans l’horreur de la guillotine dans la nuit : c’est un bel objet qui devient maléfique <o:p></o:p>

    Par les métaphores imagées Hugo veut effrayer le lecteur pour l’objet qui va permettre un intérêt du lecteur qui doit adhérer à la thèse de Victor Hugo<o:p></o:p>

    La thèse est implicite avec une connotation négative mais elle est claire pour n’importe quel lecteur<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    4)  Problématique / plan<o:p></o:p>

    - La description d’un échafaud terrifient et la narration<o:p></o:p>

    - Un poème argumentation engagé pour présenter le poète seul contre tous<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    II)          Écriture<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I.              Un échafaud terrifiant<o:p></o:p>

    A)  Un cadre spatio-temporel inquiétant<o:p></o:p>

    1.    Du jour à la nuit<o:p></o:p>

    Lexique lumière renvoie guillotine è jour vers la nuit<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.    Le lieu du supplice<o:p></o:p>

    Poète seul dans un face-à-face nocturne avec l’échafaud (antithèse entre la foule et je)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)  La métamorphose de l’échafaud<o:p></o:p>

    1.    Du beau au laid<o:p></o:p>

    Guillotine : objet esthétique è hideux et monstrueux et suscite l’angoisse <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    2.    Un registre fantastique<o:p></o:p>

    L’échafaud est animé et se transforme en monstre assoiffé de sang<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C)  La guillotine : un monstre sanguinaire<o:p></o:p>

    1.    Personnification de la peine de mort<o:p></o:p>

    Personnification è elle a des valets + verbes d’actions<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.    Le gout du sang<o:p></o:p>

    Couleur rouge sang vient faire tache sur le noir du soir<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.    Tremblez !<o:p></o:p>

    Symbole de désolation et de mort è lecteur menacé par l’échafaud<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    II.           Un poète seul contre tous<o:p></o:p>

    A)  Le poète et la foule<o:p></o:p>

    1.    Solitude du poète <o:p></o:p>

    Opposition entre la foule et le je du poète<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.    Isolement physique<o:p></o:p>

    Il est seul sur la place après le supplice<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.    Isolement moral<o:p></o:p>

    Partage pas les pensées criminelles du peuple è réprouve l’homme qui admire ce spectacle de la peine capitale<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)  Un poète témoin et juge<o:p></o:p>

    1.    Un témoin privilégié<o:p></o:p>

    Poète = spectateur attentif de la scène<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.    Attitude critique<o:p></o:p>

    Poète = témoin s’engage dans la scène è lexique subjectif + ironie + hyperbole + apostrophe è dérision<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C)  Un poète pessimiste<o:p></o:p>

    1.    Combat entre l’étoile et l’échafaud<o:p></o:p>

    Combat entre la raison et le sang è lexique guerre è dimension épique<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.    La victoire de l’échafaud<o:p></o:p>

    Échafaud l’emporte è loi des hommes triomphe face à une loi plus sage è triomphe de la voix terrestre sanguinaire et échec de la voix céleste<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.    Un pessimisme final à nuancer<o:p></o:p>

    L’esprit et le poète sont blessés mais pas morts è poème s’achève sur le mot étoile<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    III)        Conclusion <o:p></o:p>

    C’est un poème argumentatif et dénonce la barbarie de la peine capitale è Hugo s’est battu pendant toute sa vie contre ça mais il faudra attendre 1981 pour qu’elle soit abolie en France <o:p></o:p>

    è Voir le dernier jour d’un condamné<o:p></o:p>


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  • Formes et finalités de l’argumentation<o:p></o:p>

    I)              présentation de l’argumentation<o:p></o:p>

    Argumenter est une activité humaine, spontanée qui consiste à attaquer, défendre, discuter qui passe par les mots, les gestes, l’image. C’est chercher à faire adhérer autrui à son point de vue. Le but de l’argumentation est l’efficacité. L’argumentation est dans la vie de tous les jours, et peux prendre des formes très variés avec quatre techniques : convaincre, persuader, démontrer et délibérer. Les thèses peuvent être retenues ou rejetées.<o:p></o:p>

    ð  Convaincre : argumenter logiquement, rationnellement, objectivement que l’on peut vérifier, qui parle avec sa tête.<o:p></o:p>

    ð  Persuader : argumenter affectivement, sensiblement, subjectivement, personnellement, qui parle avec son cœur<o:p></o:p>

    ð  Démontrer : démarche scientifique, expérimentale, analyser, commenter sa position, très méthodique (hypothèse vers une conclusion)<o:p></o:p>

    ð  Délibérer : comparer deux thèses ou trois, plusieurs sont en concurrence, cheminement qui mène au choix de la meilleure thèse, analyser des points forts et des points faibles de chaque thèses<o:p></o:p>

    Les modes argumentatifs : argumentation directe ou indirecte<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    ·       Argumentation directe :<o:p></o:p>

    Le personnage soutient s’engage sans intermédiaire dans le débat d’idée. Certains écrivains vont utiliser le « je » ou le « nous » pour s’exprimer. Les essais, le discours, les pensées, les maximes, les articles è argumentation explicite<o:p></o:p>

    ·       Argumentation indirecte :<o:p></o:p>

    Elle est centrée sur une fiction qui sert d’intermédiaire. Il confie sa thèse dans le cadre d’un récit, ils sont les porte-paroles des auteurs. (Le détour par la fiction) Mais le récit n’est pas que narratif il a une fonction argumentative prioritaire. L’auteur laisse l’histoire illustrer sa thèse è argumentation implicite.<o:p></o:p>

    II)             L’argumentation directe et indirecte<o:p></o:p>

    Dans l’argumentation directe il n’y a pas de récit ou de fiction. Dans l’argumentation indirecte l’auteur fait passer son avis à travers une fiction.<o:p></o:p>

    1)    Les différents genres littéraires dans l’argumentation directe (cf. manuel 350-351)<o:p></o:p>

    A)   Le discours public et la tradition rhétorique<o:p></o:p>

    ·       Dans la Grèce antique il y existait un art du discours et la rhétorique était indispensable dans la vie publique<o:p></o:p>

    ·       Dans la rhétorique d’Aristote, il propose une méthode pour devenir un bon orateur. Elle est ainsi utilisée par Cicéron et Quintillen à Rome.<o:p></o:p>

    ·       Ces ouvrages définissent les genres de l’argumentation : délibératif (dégager l’utile du nuisible), judiciaire (accuser ou défendre dans un tribunal), épidictique (éloge ou blâme).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   La littérature d’idée : les genres de l’argumentation directe<o:p></o:p>

    ·       Des l’antiquité des traités développent une réflexion ordonnée sur un sujet précis. Un traité est plus stricte et ordonné qu’une lettre qui est plus personnelle ainsi le genre de l’essai est crée.<o:p></o:p>

    ·       Les essais de Montaigne présentent de vastes réflexions sur des thèmes multiples, il développe la pensée de l’auteur, la discute avec d’autres auteurs. Montaigne se prend comme sujet en évoquant beaucoup de sentiments.<o:p></o:p>

    ·       Il faut souligner la grande variété des essais : le pamphlet (polémique), le dictionnaire, l’article encyclopédique, le discours, la lettre, les mémoires.<o:p></o:p>

    ·       Le point commun à toutes ces formes est l’expression directe d’un regard singulier sur le monde.<o:p></o:p>

    ·       L’origine du dialogue philosophique remonte à Platon.<o:p></o:p>

    ·       Le genre est repris par les lumières : le dialogue tourne autour des débats d’idée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)    Les genres de l’argumentation indirecte : la morale de l’histoire (cf. manuel 396-397)<o:p></o:p>

    ·       La fiction peut dans certains cas illustrer un raisonnement, ou bien encore s’y substituer. Elle recouvre alors une morale, qui revêt ou non un caractère explicite. Les essayistes recouvrent ainsi largement aux exemples tirés de l’histoire ou de leur expérience personnelle, afin d’illustrer une idée et de la rendre plus convaincante. Mais l’argumentation peut être aussi implicite : la thèse et les arguments ne sont alors pas exposés directement. Le lecteur, en s’identifiant aux personnages, à leurs aventures et à leurs passions, épouse la thèse de l’auteur et les valeurs qu’ils incarnent. Plusieurs genres reposent sur cet usage de la fiction.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A)   Fables, apologues, paraboles : les leçons de la fiction.<o:p></o:p>

    ·       L’apologue délivre une morale et apparaît pendant l’antiquité. En Europe Ésope fait des fables mettant en scène des animaux et délivre un enseignement.<o:p></o:p>

    ·       Jean de la fontaine écrit des fables dans l’esprit poétique français. Les paraboles sont des récits allégoriques et sont plutôt associé au discours religieux.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   Le conte philosophique<o:p></o:p>

    ·       L’apologue peut être aussi sous forme de conte, lorsqu’il porte un  questionnement, qui est un genre argumentatif. Le conte philosophique séduit le lecteur et déjoue la censure. Il utilise la satire et l’ironie.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    C)   Les lettres fictives<o:p></o:p>

    ·       Montesquieu préfère les correspondances fictives, à travers le regard des personnages c’est une critique de la société. C’est une satire : il n’attaque pas directement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D)   Utopies et contre-utopies<o:p></o:p>

    ·       La création de sociétés imaginaires est une autre forme de l’argumentation. La description peut mettre en avant les défauts de la société. L’utopie est un monde qui n’existe pas, une société idéale.<o:p></o:p>

    ·       Mais la naissance de la science fiction développe des contre-utopies : le meilleur des mondes en devient le pire<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    E)   L’argumentation dans les genres non-argumentatifs<o:p></o:p>

    ·       L’argumentation peut être dans n’importe quel genre littéraire<o:p></o:p>

    ·       Le roman fait passer une opinion raisonnée ou une explication par le narrateur ou un des personnages (avocat…)<o:p></o:p>

    ·       La poésie engagée cherche à faire adhérer à une cause et à faire agir son lecteur malgré les formes poétiques variées.<o:p></o:p>

    ·       Un poème amoureux peut développer des stratégies argumentatives.<o:p></o:p>

    ·       Le théâtre confronte la position des personnages. Le monologue délibératif a une valeur argumentative.<o:p></o:p>

    ·       En conclusion, les formes de l’argumentation directe ou indirecte sont nombreuses, de même les genres littéraires où les passages argumentatifs rencontrés sont variés<o:p></o:p>

    III)           L’écriture argumentative (cf. prépabac 146)<o:p></o:p>

    1)    Les spécificités de l’argumentation<o:p></o:p>

    A)   Les principaux termes clés<o:p></o:p>

    Le thème est le sujet de l’argumentation.<o:p></o:p>

    La thèse représente la position d’un interlocuteur.<o:p></o:p>

    L’argument est une donnée, une preuve qui permet d’avancer dans sa démonstration.<o:p></o:p>

    L’exemple sert à illustrer l’argument. L’exemplum est le meilleur exemple que l’on peut donner.<o:p></o:p>

    Le schéma argumentatif est le résultat complet de toute l’argumentation.<o:p></o:p>

    B)   Les principales stratégies argumentatives<o:p></o:p>

    Il y en a trois principales : convaincre, persuader, délibérer<o:p></o:p>

    a)    Convaincre<o:p></o:p>

    Le raisonnement inductif (du particulier au général)<o:p></o:p>

    Le raisonnement déductif (du général au particulier)<o:p></o:p>

    Le raisonnement par analogie (faire un parallèle entre deux ou plusieurs choses)<o:p></o:p>

    Le raisonnement par l’absurde (imagine les conséquences extrêmes)<o:p></o:p>

    Le syllogisme (raisonnement déductif qui approche quelque chose de complètement faux)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les arguments logiques<o:p></o:p>

    Les arguments de valeur<o:p></o:p>

    Les arguments d’expérience<o:p></o:p>

    Les arguments d’autorité<o:p></o:p>

    Les arguments « ad hominem »<o:p></o:p>

    b)    Persuader<o:p></o:p>

    Persuader consiste à fonder son adhésion sur l’émotion et les passions à travers le discours, cela repose sur différentes tournures stylistiques avec une grande part d’implicite, de clins d’œil.<o:p></o:p>

    c)    Délibérer<o:p></o:p>

    Elle débouche sur la préférence donnée à l’une ou l’autre des thèses en présence.<o:p></o:p>

    Il y a donc trois types de discours argumentatif : <o:p></o:p>

    -       Judiciaire (lois, droits, constitution)<o:p></o:p>

    -       Épidictique (éloge / blâme)<o:p></o:p>

    -       Délibératif (roman, monologue intérieur, théâtre, solitude personnelle, résoudre dilemme…)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)    Grandes formes de l’argumentation<o:p></o:p>

    A)   Argumentation directe<o:p></o:p>

    C’est une argumentation transparente, claire, manifeste, ouverte. Elle se veut subjective ; elle a une part de rationalité.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   Argumentation indirecte<o:p></o:p>

    C’est une argumentation où l’auteur se retire derrière le récit, la fiction qui va délivrer un message, une leçon, morale ou philosophique. Un récit exemplaire est allégorique mais la fausse interprétation est potentielle.<o:p></o:p>

    C)   Argumentation comme genres et dans les genres<o:p></o:p>

    L’argumentation est un genre en soi qui recoupe en même temps d’autres genres.<o:p></o:p>

    a)    Typologie<o:p></o:p>

    -       Texte à visées philosophique<o:p></o:p>

    -       Texte à dimension polémique (dénonce violemment comme le pamphlet, les portraits ou les lettres ouvertes)<o:p></o:p>

    -       Textes à but esthétique (question du beau dans la littérature comme les correspondances d’écrivains)<o:p></o:p>

    -       Textes moraux ou religieux (maximes, proverbes, sermons)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    b)    Transversalité de l’argumentation<o:p></o:p>

    Les genres se mêlent les uns aux autres mais il y a des cas particuliers<o:p></o:p>

    ð  L’apologue<o:p></o:p>

    C’est un récit qui transmet une vision morale comme un conte traditionnel, philosophique, fable, mythe, parabole ; certains nouveaux romans sont considérés comme des apologues<o:p></o:p>

    ð  Le roman, le théâtre, la poésie<o:p></o:p>

    L’œuvre entière ou un passage ont une forte connexion argumentative.<o:p></o:p>

    IV)         La question de l’Homme dans l’argumentation du XVI° siècle à nos jours (cf. prépabac chapitre 11)<o:p></o:p>


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