• Le Sujet, L'Homme et Le Monde

    Séquence 1<o:p></o:p>

    Le sujet, l’Homme et le monde<o:p></o:p>

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    La question du sujet ne renvoi ni à l’homme seul ni au monde seul, mais au rapport qui les constitue l’un et l’autre dans une connexion mutuelle

    En effet que serai un homme qui ne se réaliserait pas dans un monde au milieu des autres hommes

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    I)            Le sujet institué par le droit : celui qui est considéré comme responsable<o:p></o:p>

    Dans l’acception courante du terme le sujet désigne une subjectivité libre un foyer d’initiative auteur et responsable de ses actes

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    A) Les obligations liés au statut de sujet de droit<o:p></o:p>

    L’obligation suppose la liberté, le choix fait appel à la raison

    Elle se distingue de la contrainte

    La contrainte est imposée contre son gré

    L’obligation suppose l’accomplissement de son devoir moral

    Dans un état de droit le sujet est soumis à des obligations qui garantissent sa liberté civile

    Selon Rousseau « les associés (…) prennent collectivement le nom de peuple et s’appelle en particulier citoyen comme participant à l’autorité souveraine et sujet comme soumis aux lois de l’état »

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    B) L’opposition de la personne et de la chose<o:p></o:p>

    La personne comme sujet moral constitue une fin en soi et à une valeur absolue par opposition à la chose qui n’est qu’un moyen et à une valeur relative

    La personne humaine est dotée de raison et a le droit au respect

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    II)         Le sujet dans l’expérience vécue : celui qui est conscient<o:p></o:p>

    Nous ne sommes pas indifférent aux choses qui nous entoure ; nous pouvons les percevoir, de même que nous pouvons ressentir des émotions parce que nous sommes dotés de conscience

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    A) Approche conceptuelle du terme conscience<o:p></o:p>

    - Lorsque je dis « avoir eu conscience de mes actes » cela signifie que je déclare que j’ai agi en connaissance de cause

    A l’opposé agir « sans avoir conscience de ce que l’on fait » c’est agir sans réfléchir : la conscience individuelle me défini comme sujet

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    - Mais il existe un autre type de conscience : la conscience collective qui se rapporte à un groupe social

    Exemple : un peuple prend position par rapport à une situation politique et historique, on parle de la formation d’une conscience politique ou historique

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    B) La conscience au sens psychologique et au sens moral<o:p></o:p>

    En effet il faut distinguer entre le savoir immédiat que nous avons de notre existence et le savoir auquel nous devrions conformer notre conduite

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    - Quand le contenu de la conscience consiste en des représentations sur les faits il s’agit de la conscience psychologique

    - Quand le contenu de la conscience consiste en des jugements de valeur ce qui doit être, il s’agit de la conscience morale

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    « J’ai des remords de conscience » le remord est lié à la notion de ressentiments

    Selon Rousseau « la conscience morale est de l’ordre d’une sensibilité innée »

    Il s’agit d’un juge intérieur de la valeur de mes pensées et de mes actes

    Rousseau dit aussi « conscience ! Conscience ! Instinct divin immortel et céleste voix (…) c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et de la mortalité de ses actes »<o:p></o:p>

    «  Nous pouvons être homme sans être savant »<o:p></o:p>

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    Ainsi la conscience morale présuppose toujours la conscience psychologique, elle lui est seconde

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    L’Homme est un sujet conscient parce qu’il se sait en relation avec la réalité extérieure (par les 5 sens), avec aussi la réalité intérieure (par les sentiments, les émotions) et avec la réalité passé, présente et future.

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    La conscience permet à l’Homme d’être relié à la temporalité. Selon Bergson : « la conscience est un trait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l’avenir »

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    C)  Les niveaux de conscience (ou degré)<o:p></o:p>

    On peut distinguer des niveaux du monde :

    - La conscience spontanée immédiate et passive (intuition directe qui accompagne nos perceptions, nos actes)

    - La conscience réfléchie et active (la pense qui est capable de retour critique sur elle-même sur ses expériences, ses actions qui sont mises à distance)

    Alain a été influencé par Descartes qui considère que tout le psychisme est conscient et il analyse le rôle de la conscience réfléchie « pour prendre conscience, il faut se diviser soi-même » mais s’il peut sembler nécessaire de définir le sujet comme celui qui est doté de conscience

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    Comme l’Homme parvient-il en acte à prendre conscience de lui-même ?

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    1)  L’Homme parvient à prendre conscience de lui-même par l’introspection et par l’action dans le monde <o:p></o:p>

    « L’Homme se constitue par son activité pratique, il se distingue des choses de la nature par son activité théorique et pragmatique »

    L’Homme peut exister de deux façons :

    - Comme chose de la nature en soi

    - Comme conscience réfléchie c’est à dire pour soi

    Hegel analyse le travail de la conscience du point de vue de la connaissance (théoriquement). L’Homme médite sur ce qui se passe en lui (cf. Descartes)

    Il analyse aussi le développement de la conscience du point de vue de l’action (pratiquement) le travail permet à l’Homme de se réaliser (cf. Kant)

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    D’où l’exemple de l’enfant qui jette des pierres dans le torrent pour admirer les effets de son action et prendre conscience de son pouvoir sur la nature et de sa liberté d’action comme une forme de puissance et de volonté qui se développe chez l’enfant (cf. Nietzche)

    Dans cette perspective cette conscience semble s’accompagner : elle est perception de soi-même autant que les choses et des êtres qui nous entoure

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    Le sujet permet l’unité de nos représentations mentales et la construction de notre identité

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    2)  Une identité problématique<o:p></o:p>

    L’identité se définit comme égalité à soi-même, elle suppose l’unité du moi et la permanence de nos états de conscience

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    a)   La conscience comme entité (réalité stable et permanente) et transparente à soi : la thèse de Descartes<o:p></o:p>

    Descartes a énoncé l’hypothèse du malin génie qui est un être trompeur et puissant qui introduirai dans mon esprit des idées fausses dans la réalité

    Le doute de Descartes est radical et hyperbolique mais il est distinct du doute des sceptiques

    Le doute cartésien de Descartes est un moyen de parvenir à l’énoncé d’une vérité à valeur universel

    Même si le doute est radical quelque chose résiste au doute : c’est moi si je doute c’est que je pense ; si je pense c’est que je suis

    Descartes affirme de plus le caractère substantiel de la conscience et qu’il constitue « une chose qui pense, une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui ressent »

    La conscience est le moi et la pensée

    Descartes dit aussi « par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous que nous en sommes immédiatement connaissant ». Ainsi la pensée au sens cartésien concerne toutes les opérations conscientes dans lequel l’esprit est impliqué comme vouloir, ressentir, imaginer

    La pensée c’est l’âme, le psychisme

    Pour Descartes il n’y a pas de pensée inconsciente au sujet de plus la conscience se pense comme distincte du corps et il affirme son dualisme en considérant que l’Homme est composé d’une chose pensante (l’âme et la pensée) et d’une chose étendue (le corps)

    On parle alors de dualisme des substances

    Descartes dit que ces deux substances sont étroitement unies dans l’expérience ordinaire comme le montre l’expérience de la passion

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    Mais une telle conception cartésienne du moi stable et composés d’un seul élément ne présente-t-elle pas des limites d’un point de vue empiriste

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    b)   Les impasses de l’identité : la thèse de Hume sur la discontinuité de la conscience<o:p></o:p>

    Hume est un philosophe empiriste et s’oppose au dogmatisme/rationalisme

    Il s’interroge sur la réalité de la conscience de ce « je » qu’évoque la tradition cartésienne et qu’elle décrit comme notre essence profonde or Hume philosophe empiriste se méfie des évidences qui dépasse celle d’une démonstration telle qu’elles apparaissent chez Descartes. Il en résulte qu’il n’accorde de valeur qu’à ce qui est démonstratif, à savoir l’expérience sensible.

    Lorsqu’il se réfère à l’expérience, il ne constate pas la constance, l’identité, la substantialité que mentionnait Descartes

    C’est pourquoi Hume pense que nous sommes au contraire complexe, multiple, sujet à des perceptions qui se suivent sans cohérence (la douleur, la passion, la tristesse, la joie) c’est ce qui conduit Hume à réfuter l’emploi du mot « moi » et à lui préférer l’expression « ce que nous appelons notre moi »

    Le mot « moi » n’est qu’une formalité de langage

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    Par conséquent la série directe intuitive de nous même est opposée à Descartes

    Pour Hume on ne se saisit qu’à l’occasion d’une perception éphémère

    Hume a élaboré la théorie de l’association des idées et s’effectue sans l’intervention de la volonté

    De plus la pensée et extrêmement variable, inconsistante, « notre pensée est variable encore plus que notre vue » en effet les perceptions multiples (les sensations, émotions, pensées) « passent, repassent, trépassent » <o:p></o:p>

    Rien ne reste identique à soi et « l’esprit est une espèce de théâtre où défile les perceptions en une infinité de situation »

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    La conscience devient avec Hume une non-entité

    Hume à également mis en valeur le rôle du langage dans la construction de moi

    Le passage au « je » permet la construction de l’identité chez l’enfant

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    Par la suite qu’est-ce qui doit être considéré comme le vrai sujet ? Qu’est-ce qui fait le fond du psychisme et plus généralement de tout rapport de l’Homme à la réalité ?

    Est-ce la conscience ou l’inconscient qui détermine la vie psychique du sujet ?

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    III)      Le sujet, le corps et le monde<o:p></o:p>

    A) La conscience et le corps : le renversement Nietzschéen<o:p></o:p>

    Nietzsche, Marx et Freud sont des philosophes du soupçon

    Pour Nietzsche la conscience est dépendante du corps elle constitue un épiphénomène c’est à dire un phénomène accessoire inessentiel (épiphénoménisme)

    Les Behavioristes, la conscience est l’épiphénomène du système nerveux

    Pour Nietzsche le corps devient une grande raison et l‘esprit devient la petite raison qui devient un instrument du corps. Il définit l’existence d’une pensée organique corporelle, inconsciente qui se rapporte à l’ensemble de nos instincts. La pensée conceptuelle abstraite liée à la conscience n’a qu’une importance mineure

    Le « je » n’a plus d’unité, il se rapporte à une complexité d’instincts en lutte dans notre corps

    La volonté n’est plus un commencement, n’a plus une valeur abstraite, elle n’est que l’aboutissement d’une lutte souterraine entre nos pulsions

    Comme Hume il considère que le sujet n’a pas la maitrise absolue de sa pensée par sa conscience « une pensée se présente quand « elle » veut et non quand « je » veut, de telle sorte que c’est falsifier la réalité que de dire que le sujet « je » est la condition du verbe « pense »

    Nietzsche redéfinit l’Homme à partir de sa volonté de puissance qui permet à l’Homme de se transformer

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    Mais si la conscience nous est apparue avec Nietzsche comme secondaire est superflue, l’inconscient ne dépasse-t-il pas alors le conscient

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    B) L’hypothèse de l’inconscient psychique : Freud<o:p></o:p>

    L’inconscient n’est pas l’inconscience par l’absence de conscience : cet adjectif substantivé recouvre la partie du psychisme de la vie de la pensée dans tous ces aspects de la vie de la pensée dans tous ces aspects qui échappe à la conscience

    Freud a montré que l’inconscient se manifeste à nous de façon détournée à travers nos actes manqués (lapsus, oublis involontaires) les rêves, les névroses sont tous des actes supposés de l’inconscient. Il se caractérise par une conduite inadaptée par rapport à la vie sociale. Enfin l’inconscient est à l’origine de toutes nos idées remontées au subconscient (diffèrent de inconscient mais égal à préconscient)

    Freud résonne par induction : l’inconscient est la cause invisible des faits visibles.

    Le rêve est la réalisation imaginaire d’un désir pendant le sommeil, c’est une production psychique ayant une signification

    Par l’interprétation d’un rêve on peut remonter du contenu manifeste ou apparent au contenu latent (caché).

    Le travail d’interprétation du rêve permet de décrypter le contenu onirique à partir du symbolisme de ces éléments

    Avec Freud c’est le renversement u suet pensant qui fini de se briser « le moi n’est pas maitre dans sa propre maison »

    Freud a infligé avec son hypothèse une nouvelle leçon d’humilité à l’Homme après la révolution copernicienne et la seconde révolution biologique

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    Freud a analysé la structure de notre psychisme

    - le ça è c’est le réservoir de pulsions inconscientes gouvernés par Eros et Thanatos

    - le moi médiateur è c’est un partie consciente qui rattache l’homme à la réalité et son passé

    - le surmoi è c’est une instance interdictrice ou morale. Une intériorisation des sens parentaux et des valeurs de la société.

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    Mais si l’inconscient forme un système absolument clos, ne supprime-t-il pas toute liberté de penser ?

    Si l’inconscient est à ma place, la cause de mes pensées alors n’en suis je plus le maitre libre ni même le responsable. Par suite la notion d’inconscient ne devient-elle pas un alibi ?

    La critique de l’hypothèse de l’inconscient è existentialisme

    La mauvaise foi doit être distingué du mensonge car la difficulté de celui-ci qui est réfléchie et volontaire. La mauvaise foi est une conduite spontanée. Elle n’est pas une volonté de tromper autrui mais une attitude qui consiste à se « mentir à soi-même » se trouver des excuses lorsque nous déclarons que des choses ne dépendent pas de nous, nous faisons preuve de mauvaise foi donc de lâcheté

    Être irresponsable correspond à être lâche

    « Ceux qui se cacheront leur liberté totale par des excuses déterministes, je les appellerais lâche » c’est un constat pessimiste sur la nature humaine

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    « Nous sommes condamnés à la liberté »<o:p></o:p>

    La plupart des hommes se conduisent de façon inauthentique en faisant preuve de mauvaise foi et en abusant la liberté d’autrui : ils revalorisent la conduite authentique qui consiste à se reconnaître de ses actes et libre en respectant la liberté d’autrui

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    Freud a analysé la phénoménologie et la conscience. Il affirme que toute personne consciente est conscience de quelque chose c’est à dire qu’elle a cette particularité foncière et générale de viser un objet en le sélectionnant et additionnant avec ce qui est permis d’autres objets

    Donc l’intentionnalité a une signification dont les autres objets n’ayant de sens que par le projet de la conscience vers eux

    Avoir conscience de cet objet ce n’est pas le recevoir présentement, c’est au contraire diriger sans intention vers cet objet.

    Sartre représente la thèse de l’intentionnalité de la conscience qui se définit comme pour soi au sens qu’elle comprend dans ses représentations mentales et projet.

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    Sartre dénonce les illusions de la vie intérieure de l’âme puisque la conscience n’a pas de dedans qu’elle n’est pas une substance comme le pensait Descartes : «  la conscience s’est purifiée, elle est claire comme un grand vent, il n’y a plus rien en elle, sauf un mouvement pour se fuir un glissement hors de soi »

    La conscience est dynamique, elle permet à l’Homme de se transformer. Il emploi d’autres formes imagées : « la conscience se désenglue du réel des codes lettres » c’est le processus de néantisation (mettre entre parenthèses) à partir de la conscience, on néantise le présent. La conscience prend du champ par rapport à la perception précède et elle l’a met « hors jeu, hors circuit »

    L’Homme constitue pour soi de la naissance à la mort, à la mort il devient en soi, c’est pourquoi Sartre affirme dans Huit-Clos : « être mort, c’est être en proie aux vivants »<o:p></o:p>

    Notre liberté qui nous caractérisé comme vivant disparaît avec la mort

    L’existence se définit par la notion de contingence

    La facticité définit l’existence humaine caractérise le fait qu’elle sont là comme elles sont (accepter les choses sans raison) face à l’absurdité du monde de l’Homme éprouve un sentiment ontologique de nausée

    L’Homme est jeté au monde, c’est ce que Sartre appelle la déréliction elle décrit la situation de l’Homme abandonne dans le monde : l’Homme seul est créateur de sens mais elle peut engendrer angoisse.

    Pour les philosophes existentialismes l’angoisse est un sentiment métaphysique qui nous révèle le sens de notre destin dans le monde

    Sartre : « l’existence précède l’essence »<o:p></o:p>

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    IV)      Conclusion<o:p></o:p>

    On peut soutenir que l’hypothèse d’un inconscient psychique soulève des enjeux éthiques : comme l’a montré Sartre elle peut ruiné l’idée d’une éthique qui requiert le concept d’une volonté responsable de ces actes d’une conscience libre. Néanmoins la problématique Freudienne ne me rend pas toute morale impossible au sens ou elle n’exclut nullement l’idée de conscience travaillant à conquérir davantage d’autonomie. 


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