• L.A Camus, lettres à un ami allemand

    Camus, lettres à un ami allemand<o:p></o:p>

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    I)             Introduction<o:p></o:p>

    1)   Situation<o:p></o:p>

    a)    Contexte<o:p></o:p>

    La littéraire du 20° siècle est marqué par le contexte historique è perturbé è l’Europe est bouleversé par les deux guerres mondiales ; montée en puissance des régimes totalitaire ; tensions diverses et variés è situations de doute sur l’homme et sur l’humanisme è siècle qui débouche sur une vision très sombre.<o:p></o:p>

    Contexte littéraire è pessimisme général è remise en question de l’homme : les qualités fondamentales de l’homme et débouche sur un dimension tragique de l’homme è perte des repères è existentialisme, absurde è engagement presque systématique è poèmes et théâtre à thèses se généralise è écrivain se sent  coresponsable de la situation et de la responsabilité des soutient è doute absurde absence de solution ou de réponse è interrogation sur la condition humaine<o:p></o:p>

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    b)    Biographie<o:p></o:p>

    c)    L’œuvre<o:p></o:p>

    Lettre ouverte è destiné à être lue par tous è cas de dénonciation grave<o:p></o:p>

    Ton violent è lyrisme, polémique è situation paradoxale è un ami est mis en parallèle avec un allemand è antithétique è cherche à communiquer entre ennemi au nom de l’humanisme<o:p></o:p>

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    d)    L’extrait<o:p></o:p>

    Débat se fait sur des bases de justice et de morale. Allemand patriotisme total. Camus è patriotisme soumis à la justice ou à la morale è ne doit pas empêcher de dire non è réflexion sur comment vivre ce patriotisme<o:p></o:p>

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    2)   Lecture<o:p></o:p>

    3)   Intérêt général du texte<o:p></o:p>

    -        En quoi le choix de la lettre ouverte qui est un choix d’argumentation directe mais dans le cadre de ‘épistolaire permet de mieux montrer la double argumentation<o:p></o:p>

    -        En quoi l’épistolaire débouche-t-il sur une meilleure approche des idéaux de chacun<o:p></o:p>

    -        Jusqu’à quel point la parole écrite ou orale permet-elle d’éviter l’action<o:p></o:p>

    -        La lettre contient un coefficient d’authenticité ==< lettre débouche sur une authenticité moyenne è vaut comme preuve è force de l’écrit.<o:p></o:p>

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    4)   Plan<o:p></o:p>

    I)               Le champ lexical et les figures d’opposition à un adversaire<o:p></o:p>

    II)              A travers les antithèses et les dualités, camus présente un combat pour l’humanité<o:p></o:p>

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    II)          Développement<o:p></o:p>

    Introduction <o:p></o:p>

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    Les Lettres à un ami allemand ont été écrites pendant l’Occupation. Les deux premières ont paru clandestinement en 1943 et en 1944. L’ensemble des quatre lettres a été ensuite réuni en volume et publié en 1945.<o:p></o:p>

    Ces textes se présentent comme des lettres ouvertes. La lettre ouverte est le texte qu’un auteur adresse à un destinataire tout en rendant son contenu public. Ici, le destinataire (« un ami allemand choisi par l’épistolier – l’auteur de la lettre – pour sa valeur symbolique l’Allemand représente ici l’ennemi, le camp adverse, mais il s’agit de l’ennemi avec lequel on peut encore échanger, parce qu’on entretien avec lui des liens d’amitié.<o:p></o:p>

    Au début de la première lettre, l’Allemand a été présenté comme celui pour qui tous les moyens sont bons pour défendre son pays à l’inverse, pour Camus, le patriotisme ne se justifie que s’il est  compatible avec l’idée de justice. L’auteur élabore à travers ses lettres, et en particulier la première d’entre elles, une morale de l’action, de l’engagement dans le combat, qui veille toujours sur respect de l’homme. C’est cette conception d’une « grandeur » toujours soucieuse de justice qui est développée dans notre exposé.<o:p></o:p>

    Ce texte, écrit dans un contexte de guerre, est logiquement basé sur une très forte opposition entre le camp du locuteur d’une part et celui des Allemands d’autre part, qui sont représentés par le destinataire de la lettre. Cette opposition, exprimée par de multiples procédés, structure la réflexion de l’auteur.<o:p></o:p>

    Ce passage pose la question des motivations d’une nation qui  s’engage dans une guerre. Camus affirme que le respect de valeurs humanistes est une cause pour laquelle on doit se battre, même si l’on est hostile a priori à la violence. Il montre qu’il est parfois nécessaire de « se battre en méprisant la guerre ».<o:p></o:p>

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    I)             Le champ lexical et les figures d’opposition à un adversaire<o:p></o:p>

    1)   Un « nous » oppose à un « vous »<o:p></o:p>

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    Le locuteur et l’Allemand sont ici les représentants de leurs pays respectif, de leurs compatriotes. Ce ne sont pas des individus, mais des collectivités qui sont opposées, comme le montre la fréquence des marques de première et de deuxième personne du pluriel.<o:p></o:p>

    En ce qui concerne la première personne du pluriel, on relève tout d’abord de très nombreux pronoms personnels, en position de sujet ou de complément d’objet : « quelle sorte de grandeur nous met en marche » (ligne 2) ; « le courage que nous applaudissons » (ligne 3) ; « nous avions deux ennemis » (lignes 14-15) ; « ne nous suffisait pas » (lignes 15-16) ; « Nous avions beaucoup à dominer » (ligne 17), etc. Cette personne est également représentée par des adjectifs possessifs : « nos grandes vertus » (ligne 21) ; « à nos côtés » (ligne 27), etc. Le « vous », quant à lui, désigne dans un premier temps l’ »ami allemand ». Dans ce cas, il s’agit d’un « vous » de politesse, marque du vouvoiement : « je veux vous dire » (ligne 1) ; « c’est vous dire » (ligne 2). Mais par la suite, le pronom « vous » prend une valeur collective : « nous faisons plus que vous » (ligne 12) ; « vous n’avez rien eu à vaincre dans vos cœur, ni dans votre intelligence » (lignes 13-14) ; « comme à vous qui n’aviez rien à dominer » (ligne 16) ; « vous êtes là » (ligne 24) ; « vous vous tenez à nos côtés » (ligne 27).<o:p></o:p>

    Le nombre considérable de marques des première et deuxième personnes du pluriel montre que l’auteur met constamment en présence les deux camps, les deux parties ennemies, pour insister sur leurs points de divergence. Mais cette opposition ne repose pas uniquement sur l’usage des pronoms. Elle prend d’autres formes, plus explicites, tout au long du texte.<o:p></o:p>

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    2)   Les formes de l’opposition<o:p></o:p>

    L’auteur utilise plusieurs procédés exprimant l’opposition d’abord, il emploie des connecteurs logiques exprimant l’opposition. Par exemple, dans « quel est le courage que nous applaudissons et qui n’est pas le vôtre » (ligne 3), la conjonction « et » possède la valeur d’opposition. De même, deux phrases consécutives sont mises en opposition par l’expression « au contraire » : « c’est peu de chose que […]. C’est beaucoup au contraire que… » (Lignes 3-8), la syntaxe des deux phrases est la même (« c’est » + adverbe + conjonction « que »), ce qui fait d’autant mieux ressortir l’opposition sur le plan du contenu.<o:p></o:p>

    L’auteur a recours à des comparatifs établissant une différence « nous faisons plus que vous » (ligne 12) ; « triompher par les armes ne nous suffisait pas, comme à vous qui n’aviez rien à dominer » (lignes 15-16). Dans ces deux phrases, Camus insiste sur l’idée que les français ont eue à vaincre d’abord leur réticence à combattre avant même de pouvoir s’engager dans un conflit.<o:p></o:p>

    Une troisième forme d’opposition se situe au niveau de phrases consécutives ou de groupes de mots. Ainsi, « Nous avions deux ennemis » (lignes 14-15) s’oppose à la phrase précédente qui commençait par « Vous n’avez rien eu à vaincre » (lignes 13-14). Dans le second paragraphe, ce sont des notions qui s’opposent à celles de « vertus » ou d’ »intelligence » (lignes 21-22) renvoie au camp des Français ou de leurs alliés ; celles de « barbarie » (ligne23) ou d’ »imagination » (ligne 25), au camp des Allemands nazis. La notion d’imagination est à prendre dans un sens péjoratif renvoie au caractère délirant du nouvel ordre mondial inscrit l’idéologie hitlérienne. On peut penser qu’elle fait allusion notamment au fantasme d’une hiérarchie des races sur laquelle repose une idéologie.<o:p></o:p>

    Enfin, le texte exprime sous une dernière forme l’opposition entre les Français et les Allemands, lorsqu’il présente ces derniers comme un contre-modèle. L’extrait s’achève sur l’hypothèse suivante : « si je croyais à quelque fatalisme de l’histoire, je supposerais que vous tenez à nos côtés, ilotes de l’intelligence, pour notre correction » (ligne 26-28). Cette hypothèse renforce encore l’antagonisme entre les deux camps, puisqu’elle envisage que les nazis soient à ce point barbares, à ce point mauvais, que cela pourrait avoir été fait exprès. Autrement dit, on les aurait placés sous les yeux des autres Européens pour qu’ils puissent observer un exemple de ce à quoi il ne faut absolument pas ressembler.<o:p></o:p>

    L’opposition est donc exprimée à travers de multiples procédés. En insistant sur cet antagonisme, l’auteur cherche à faire ressortir les valeurs de son propre camp. En effet, par contraste avec les valeurs ennemies, avec la barbarie nazie, elles apparaîtront encore plus positives.<o:p></o:p>

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    II)          A travers les antithèses et les dualités, camus présente un combat pour l’humanité<o:p></o:p>

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    Les Allemands visés ici sont les Allemands nazis de l’époque, avec toute l’idéologie haineuse qu’ils tentent d’imposer à l’Europe. A ce combat marqué par la haine viscérale et irrationnelle de l’Autre, Camus oppose un combat réfléchi, mesuré, que l’on mène à contrecœur, parce qu’on le perçoit comme le seul moyen possible de faire triompher la raison et la fraternité humaine.<o:p></o:p>

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    1)   Un combat involontaire<o:p></o:p>

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    La première qualité du combat mené par les Français et les autres « Européens libre » réside dans les réticences qui l’ont précédé.  Ainsi, le texte présente une contradiction entre l’engagement dans le combat et la conviction que « la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes » (ligne 8). Dans la phrase suivante, une formule antithétique résume la position de l’auteur et de ses compatriotes : il s’agissait pour eux de « se battre en méprisant la guerre » (ligne 9). Cette contradiction est encore exprimée à travers deux autres oppositions : « perdre » « gardant » (ligne 10) ; « destruction » « civilisation » (ligne 11).<o:p></o:p>

    Dans la suite du texte, la contradiction prend même la forme d’une dualité, d’un dédoublement de soi, entre l’idéal pacifiste et la nécessité du combat. En effet, l’auteur affirme : « Nous avions deux ennemis » (lignes 14-15). Nous devons comprendre ici qu’au premier ennemi représenté par les Allemands, s’en ajoute un second, tout aussi difficile à vaincre : le pacifisme des Français, leur répugnance à se battre.<o:p></o:p>

    Ce que montrent ces expressions de la contradiction et de la dualité, c’est la différence entre le court terme (faire la guerre, ce qu’on déteste par-dessus tout) et le long terme (atteindre le but ultime : rester heureux, préserver sa civilisation, sa culture, ses idéaux), entre la souffrance du moment et le bonheur dans l’avenir, bonheur dont cette souffrance est la condition.<o:p></o:p>

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    2)   La tentation de l’abandon<o:p></o:p>

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    Une fois vaincue cette réticence à se battre, il a fallu résister à un autre ennemi, celui que l’auteur appelle « la perpétuelle tentation où nous sommes de vous ressembler » (lignes 18-19). Dans le second paragraphe du texte, Camus montre que la barbarie correspond en fait à une sorte de tendance naturelle de l’homme, à son attitude instinctive, que l’éducation et la civilisation parviennent en principe à corriger. <o:p></o:p>

     Cette barbarie primitive est présentée dans le texte par l’image d’une maladie qui contaminerait un corps sain ; dans l’expression « il y a toujours en nous quelque chose qui se laisse aller… » (Lignes 19-20) s’exprime l’idée d’un corps étranger qui grandit en nous sans que nous puissions le contrôler, ce qui fait songer à la prolifération d’une maladie. Dans le même ordre d’idées, l’auteur parle ensuite d’une « guérison […] facile » (ligne 24).<o:p></o:p>

    La tentation de suivre son instinct mauvais est également développée à travers plusieurs mots ou expressions qui présentent l’attitude des nazis comme la voie de la facilité, de la paresse : « se laisser aller » (lignes 19-20) ; « lasser » (ligne 21), « sans effort » (ligne 23). De même, l’oxymore « heureuse barbarie » (ligne 23) montre qu’il serait moins douloureux et moins périlleux d’accepter cette idéologie que de lui résister.<o:p></o:p>

    Ces valeurs primitives, auxquelles on était près de céder, sont exprimées de façon détaillée dans le second paragraphe du texte. Elles sont tout d’abord présentées sous la forme d’une énumération : « à l’instinct, au mépris de l’intelligence, au culte de l’efficacité » (lignes 20-21). Ici, on peut penser que la notion d’ »instinct » renvoie à la violence, à la barbarie quasi animale dont des hommes peuvent se rendre capables. L’idée de « mépris de l’intelligence », elle, évoque la bêtise et la haine irrationnelle. Le « culte de l’efficacité », enfin, peut faire référence à l’organisation sans faille dont les nazis ont fait preuve dans l’extermination des juifs et des autres populations persécutées.<o:p></o:p>

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    3)   Le triomphe de l’esprit<o:p></o:p>

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    A l’opposé de ces valeurs primitives et haineuses se trouvent les valeurs de la civilisation. Or, le fait de rester civilisé résulte d’un acte volontaire et contraignant, exige un effort de volonté, comme le montrent les deux expressions suivantes : « nous nous redressons » (lignes 25-26) ; « notre correction » (ligne 28).<o:p></o:p>

    Pour être difficile, ce combat n’en est pas moins mené, et peut-être même remporté, comme le suggère la notion de renaissance, éminemment porteuse d’espoir, à laquelle abouti la réflexion de l’auteur : « Nous renaissons alors à l’esprit, nous y sommes plus à l’aise » (ligne 28-29).<o:p></o:p>

    L’idée sur laquelle s’achève le texte est que l’idéologie des Allemands a soudé les Français autour des valeurs fondatrices de leur civilisation, de leur culture, qu’elle a cimenté ce qui était en train de se déliter. Finalement, l’auteur suggère que les fantasmes haineux des nazis ont eu l’effet inverse de celui recherché : ils ne gagnent pas les autres causes, au contraire, ils les unissent contre leur cause.<o:p></o:p>

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    Conclusion  <o:p></o:p>

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    Cet extrait, qui montre que l’esprit doit triompher de la haine et de la violence, présente une tonalité étonnamment enthousiaste et combative, pour un texte écrit en 1943, date à laquelle rien n’apparaît moins sûr que le triomphe de l’esprit.<o:p></o:p>

    Sans doute faut-il voir dans ce message d’espoir, non pas la certitude que la victoire est acquise, mais plutôt un appel à résister, à défendre ses propres valeurs contre de l’ennemi. Convaincu que le combat pour l’humanité est le seul qui puisse finalement triompher, Camus invite ses contemporains à en assurer la victoire.<o:p></o:p>

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    III)        Conclusion <o:p></o:p>

    Le texte au début de l’œuvre est intéressant bien qu’il soit écrit fin 43 (où rien ne garantit la victoire) è texte plutôt positif plein d’espérance pour les valeurs de l’intelligence et que l’humanisme triomphe. Camus évoque la foi en une renaissance du pays et de l’homme humaniste. La guerre a permis aux français de réfléchir et de se ressouder entre eux la culture, l’homme, l‘humanisme.<o:p></o:p>

    Par ailleurs il ne s’agit pas de la victoire militaire mais celle de l’humanisme contre la barbarie è regard sur l’homme qui tout en étant lucide laisse  le choix encore à des valeurs.<o:p></o:p>

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    -        La peste, fin avec docteur Rieu è recours à l’écriture romanesque comme unique moyen de corriger l’esprit du mal au nom des vraies valeurs è seul moyens d’agir.<o:p></o:p>


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