• T.C Ionesco Le roi se meurt

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    Le roi se meurt<o:p></o:p>

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    C’est une pièce particulière qui sort un peu de ce que Ionesco fait habituellement :

    Il y a une visualisation de la mort en scène avec un déclin et l’agonie du roi à cause d’une vie réglé sur un protocole. Sa mort est aussi réglée sur un protocole qui transforme la mort en un passage, le moment le plus important de notre vie ; c’est un élément solennel, grandiose. La cérémonie se déroule devant un public avec un « chef du protocole » è cérémonie formalisée qui a une caractère esthétique.

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    On ne peut pas se dérober : ritualisation d’une forme de liturgie que l’on retrouve aujourd’hui (organisation d’une manifestation publique ou religieuse, étapes) ici le destin du roi

    Dans l’antiquité, la tragédie permettait de méditer sur notre vie et sur la mort à venir, alors qu’au XVII° siècle avec corneille, c’est juste un spectacle.

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    La catharsis est la purgation des passions ; ici nous vivons ce que vis le roi. La catharsis nous permet de progresser moralement sans mettre en péril le spectateur.

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    La cérémonie est mécanisme bien réglée qui permet à Ionesco de suivre au plus près ce dernier combat puisque agonie vient du grec « ago » lutter combattre è c’est un combat perdu d’avance et mort proche

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     L’écriture poétique en prose est présente mais avec des images, des symboles particulièrement importants : le langage dramatique cultive l’art de la suggestion mais elle ramène à la réalité finale : tout disparaît, tout s’efface progressivement

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    Les didascalies sont très importantes chez Ionesco car le roi atteint son trône et « pouf » plus rien : il entre dans la mort dans les règles.

    Le roi n’est pas l’acteur qui parle. C’est Marguerite qui détient la quasi-totalité de la parole mais c’est impossible qu’elle sache tout sur les sentiments de Bérenger malgré un lien peu rationnel et particulier. Marguerite elle-même est la prêtresse de la mort : elle le conseille, le pousse, lui apporte la sérénité.

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    L’agitation est péjorative, l’inutile intervient dans l’absurde ce qui donne une limite de l’existence humaine et une lutte finie.

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    Cette pièce est crée en 1962 et appartient au théâtre de l’absurde. Les personnages sont : le roi Bérenger 1er, les deux reines Marguerite (vieille) et Marie (jeune), le médecin, le bourreau, la femme de ménage, la cuisinière, l’infirmière, un garde.

    Le garde annonce l’arrivée du roi et de tous les personnages présents : ils sont plus froid et ont une décrépitude. Cette dégradation dans l’atmosphère fait pleurer marie (vie frivole et gai d’avant n’est plus là) mais Marguerite trouve ça normal, c’est le signe de la fin du roi.

    Marie ne veut pas. Marguerite dit qu’il faut informer le roi de l’imminence de l’événement et l’organiser, le roi refuse d’y croire (il donne des arguments simpliste). Tout le monde va lui expliquer que c’est une réalité.

    Le roi admet et refuse en même temps : il change d’avis mais il se fatigue et commence lui aussi à décliner et en fin de pièce il ne maitrise plus l’espace où il est, le décor disparaît et la lumière devient grise.

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    La pièce est présente dans le titre et le roi meurt en direct avec un effet de mimésis : chaque personne se voit mourir.

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    Trois attitudes sont présentes : la révolte, le refus et la résignation. Mais le caractère inévitable de la mort est présent. Le roi n’a pas prévu et se révolte contre lui même mais il y a admission car il veut mourir dignement.

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    Il y a une réflexion sur la mort, le temps qui passe. Nous ne percevons pas le réel comme nous le devrions (on rejoint l’absurde)

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    La mort est absurde pour Bérenger 1er car il n’y avait jamais pensé auparavant de plus sa mort est brutale (le temps est court 1h30)

    Mais l’être humain intelligent est certain de mourir un jour, et il n’a jamais pris le temps de se projeter dans la perspective de la mort (par peur, lâcheté, oubli, ennui …)

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    La mort est inévitable pour tous, et imprévisible, on peut plus ou moins maitriser l’espace mais on ne peut pas maitriser le temps, il y a donc deux choix possibles :

    - L’acceptation qui est une véritable philosophie comme l’épicurisme (doctrine morale sur le bonheur sans sources de plaisir)

    - La fuite qui est la politique de l’autruche avec une dimension absurde de cette fuite car tôt ou tard la mort nous rattrapera nous ou nous rattrapera par nos proches

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    Marguerite symbolise la raison, le réalisme et la lucidité. Elle accompagne Bérenger 1er. Elle représente la mort et son acceptation et son rôle important de sagesse de tradition (le mort est un moment fort, solennel qu’il faut organisé)

    Le roi, la cour, le palais renvoient à la tragédie à l’autorité et l’autonomie du roi qui décroit comme voulait le montrer Ionesco

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    L’absurde<o:p></o:p>

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    Dans le théâtre, l’absurde apparaît dans les années 50 avec une rupture par rapport au théâtre classique. C’est un genre nouveau qui représente l’homme avec une vie marquée par le pessimisme et le thème de la mort è Ionesco, Genêt, Beckett

    L’absurdité de la vie se retrouve au théâtre avec Antonin Artaud et Bertolt Brecht qui montrent le rôle de la distanciation ainsi rien ne se déroule selon un schéma rationnel, rien ne correspond à des repères précis è les personnages sont des anti-héros et la métaphysique remplit l’écriture de pièces de l’absurde : les personnages sont errants sans repère (comme Bérenger) dans un univers hostile.

    Dans les années 1960 apparaît le théâtre de l’après guerre qui est un sorte de renouvellement du théâtre è refus du réalisme / intrigue / personnage héroïque

    Le lieu est indéfini, le temps est sans précision mais il y a une volonté de créer un spectacle total (tragique/absurde) du aux nombreuses didascalies qui indique une précision gestuelle, un côté bouffon/clownesque, et il y a énormément d’éléments visuels.

    Ionesco fait une satire idéologique du monde bourgeois et du régime totalitaire mais ici c’est une pièce à part qui a de grandes difficultés à se faire comprendre car le monde est absurde de langage décroissant, il n’y a plus de vraie communication : c’est la défaite du langage qui a perdu sa notion logique et rationnelle.

    L’absurde domine dans la scène avec la condition humaine qui est sombre, pessimiste pour devenir ainsi angoissant

    Dans le roman, l’absurde se rapproche de l’existentialisme de Camus et Sarthe. Le langage théâtral est utilisé comme support de l’absurde : le langage lui-même est absurde car non-rationnel, non-réel fait appel au surréalisme dans les années 1920-1930


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