• Chapitre 1 – Propriétés thermiques de la Terre et Géothermie<o:p></o:p>

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    La géothermie est une énergie renouvelable qui concerne deux grandes filières énergétiques : la production de chaleur et d’électricité.<o:p></o:p>

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    I)            Manifestation en surface de l’activité géothermique<o:p></o:p>

    - volcanisme<o:p></o:p>

    - geysers<o:p></o:p>

    - sources d’eau chaude<o:p></o:p>

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    II)         Gradient et flux géothermique<o:p></o:p>

    1)  Gradient<o:p></o:p>

    Grace à des forages on peut mesurer le gradient géothermique c’est-à-dire le coefficient qui relie profondeur et température. Il vaut environ 3 degrés pour 100 mètres.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)  Flux géothermique<o:p></o:p>

    La quantité de chaleur qui traverse une unité de surface est le flux géothermique, elle dépend du gradient géothermique et de la conductivité de la roche.<o:p></o:p>

    Le flux géothermique varie selon le contexte, il est très élevé au milieu des dorsales. La croute continentale étant mince, le manteau chaud est proche de la surface (gradient élevé). Le flux est faible au niveau des zones de subduction. Le flux géothermique est élevé aussi au niveau des continents (alsace : fossé d’effondrement è rifting)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    III)        Origine et transfert de l’énergie géothermique<o:p></o:p>

    1)  Origine<o:p></o:p>

    La désintégration d’élément radioactif contenu dans les roches du manteau et de la croute terrestre est la principale source de flux géothermique :<o:p></o:p>

    - uranium 235<o:p></o:p>

    - uranium 238<o:p></o:p>

    - potassium 40<o:p></o:p>

    - thorium 232<o:p></o:p>

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    2)  Transfert thermique<o:p></o:p>

    a)  Convection<o:p></o:p>

    La chaleur se propage par contact sans aucun déplacement de matière.<o:p></o:p>

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    b)  Conduction<o:p></o:p>

    C’est le mécanisme le plus efficace à transfert de chaleur qui se fait par transfert de matière.<o:p></o:p>

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    IV)      Comment l’Homme peut exploiter cette ressource énergétique<o:p></o:p>

    La géothermie exploite le flux thermique. Il est judicieux d’implanter une exploitation géothermique là où le flux est élevé.<o:p></o:p>

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    1)                 Les différentes géothermies<o:p></o:p>

    - la géothermie basse énergie concerne les eaux de 30 à 90°C. Les gisements sont localisés entre 1500 et 2500 mètres de profondeur. Cette eau chaude va servir pour le chauffage.<o:p></o:p>

    - la géothermie haute énergie concerne les eaux ayant une température supérieure à 150°C pour une même profondeur. Cette eau va permettre la production d’électricité.<o:p></o:p>

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    2)                 Des exemples d’exploitations<o:p></o:p>

    L’Islande : des flux thermiques forts ont été observés au niveau de l’Islande. Ceux-ci correspondent à la formation de croute océanique le long d’une dorsale. De plus l’Islande se situe au dessus d’un point chaud cela explique l’implantation de centrale géothermiques en Islande. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Soultz (alsace) : le flux thermique est fort en Alsace, il s’explique par la présence d’un fossé d’effondrement et de la remontée du Moho cela explique l’implantation de centrale géothermiques en Alsace. <o:p></o:p>

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    Guadeloupe : on observe du volcanisme caractéristique des zones de subduction ce qui explique la présence d’un flux géothermique élevé.<o:p></o:p>

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    Sans titre1
     

    La diversité des implantations possibles montre que l’Homme pourrait l’utiliser davantage que cette source est inépuisable à l’échelle de l’Homme.<o:p></o:p>


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  • Chapitre 2 – La plante domestiquée<o:p></o:p>

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    Les plantes sont utiles pour nourrir les animaux et les hommes mais elles sont également nécessaires dans les filières textiles dans la fabrication de médicament, en tant que matériaux de construction et de ressources énergétiques. <o:p></o:p>

    Les plantes sont donc un enjeu important pour l’humanité.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Problème : Comment sont sélectionnées les plantes pour qu’elles correspondent aux attentes des industriels et des consommateurs ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I)            De la plante sauvage à la plante domestiquée<o:p></o:p>

    Le blé domestiqué a un rendement et une résistance plus importante et présente des graines qui ne se dispersent pas facilement alors que dans la nature les grains tombent totalement pour favoriser la dissémination<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La sélection exercée par l’homme a souvent retenu des caractères différents de celle qui sont favorables à la plante sauvage.<o:p></o:p>

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    II)         De la sélection paysanne aux OGM<o:p></o:p>

    Problème : Comment les plantes sont sélectionnées ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1)  La sélection paysanne<o:p></o:p>

    En fonction de leur résistance aux conditions du milieu (maladies, intempéries) et les qualités (nutritives, gustatives). Les cultivateurs récupèrent les semences les plus intéressantes et les replantent mais c’est un processus long et qui en local a ses limites. En Irlande il n’existe plus de pomme de terre capable de résister au Mildiou ce qui entraina la famine en 1845.<o:p></o:p>

    La vigne française a été touchée quant à elle par le phylloxera.<o:p></o:p>

    Heureusement qu’à l’échelle planétaire la biodiversité n’est pas trop altérée par la sélection paysanne.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2)  La sélection scientifique : la révolution du XXème siècle<o:p></o:p>

    Le maïs est originaire du Mexique, certaines variétés plus adaptées à des climats tempérées ont été importées en Europe puis on a croisé ces espèces pour qu’elles correspondent aux attentes des consommateurs.<o:p></o:p>

    Après plusieurs générations obtenues par autofécondation, on obtient des plants homozygotes de lignée pure qui présente un caractère remarquable.<o:p></o:p>

    L’hybridation entre deux lignées pures permet d’obtenir un nouveau plant combinant deux caractères qui n’existe pas dans la nature, cet hybride est plus vigoureux, plus productif et plus stable : c’est l’effet hétérosis.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3)  Les biotechnologies au service de la sélection<o:p></o:p>

    Le principe de la technique in vitro consiste à sélectionner un plant résistant à un champignon ou sécheresse possédant un caractère particulier avant de les cultiver à grande échelle. Cela permet un gain de temps et d’espace.<o:p></o:p>

    Le principe de la technique du marquage génétique consiste à sélectionner les cellules végétales qui possède un gène recherché donc un caractère avant de cultiver la plantation à grande échelle le gène recherché est complémentaire d’une molécule marqué qui sera visible à l’électrophorèse. Cela permet un gain de temps et d’espace.<o:p></o:p>

    Le principe de la technique in vitro consiste à introduire grâce à un vecteur un gène d’intérêt qui confèrera à la plante un caractère. Par exemple le soja possède un gène bactérien de résistance aux herbicides qui permet d’agir directement sur le génome des plantes en s’affranchissant de la reproduction sexuée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour contourner l’augmentation de la productivité et d’assouvir toujours de nouveaux besoins les progrès scientifiques appliquées aux cultures. Ces cultures doivent être respectueuse de la population, de l’environnement et de la biodiversité.

     


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  • Séquence 13<o:p></o:p>

    Le bonheur<o:p></o:p>

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    Le bonheur renvoi à un état de plénitude continue plus précisément un état de satisfaction complète de toutes les tendances humaines. À ce titre il se présente comme la finalité universelle.<o:p></o:p>

    On peut le distinguer de la joie qui est dynamique et lors d’une émotion passagère, on peut le distinguer du plaisir plus éphémère et de l’ordre de nos sensations (l’agréable lié à un plaisir sensible).<o:p></o:p>

    Les termes de félicité (béatitude) ont une connotation religieuse et ne sont pas lié à la conception de chance.<o:p></o:p>

    Or si le bonheur est produit de manière aléatoire, contingente par les circonstances extérieures comme le suggère l’étymologie latine. Peut-on dire qu’il soit de quelque chose de donné ou de reçu passivement. N’est-ce pas plutôt à l’homme de la rechercher, de le construire ou au moins de s’y montrer accessible, toute circonstance de la vie donnant une chance de bonheur à qui saura le vivre. De plus il semble difficile de donner au bonheur un contenu identifiable. Le bonheur semble menacer par le relativisme, le subjectivisme. On peut néanmoins se demander comment identifier le bonheur.<o:p></o:p>

    Y-a-t-il des signes, des critères objectifs du bonheur.<o:p></o:p>

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    I)            Bonheur et malheur<o:p></o:p>

    A) Le bonheur comme manque<o:p></o:p>

    On peut considérer que le bonheur est lié au manque car il est suprêmement désirable. Selon l’eudémonisme de Platon et d’Aristote, la recherche du bonheur est la finalité de l’action morale avertueuse. Selon Aristote le souverain bien peut-être atteint dans le cadre de la vie politique c’est-à-dire au sein de la cité. Pour Platon le souverain bien fait l’objet d’une contemplation au sommet du monde intelligible. Le bien suprême peut se réaliser dans la cité idéale grâce au gouvernement rationnel des philosophes rois.<o:p></o:p>

    En outre, le bonheur est lié à l’amour « ce qu’on a pas, ce qu’on est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l’amour »<o:p></o:p>

    Selon Platon les biens spirituels sont supérieurs aux biens matériels. Dans Gorgias, Socrate s’oppose à Calliclés, il représente la démesure l’intempérance, il considère que le bonheur réside dans une satisfaction effrénée de tous nos désirs.<o:p></o:p>

    Socrate représente la sagesse et considère que l’Homme asservi à ces désirs, il ne peut être heureux car il est pris dans le cercle vicieux des désirs insassiable. L’âme de Calliclés est troublé et n’est jamais sereine et est comparable à un tonneau percé d’où un liquide précieux ne cesse de s’échapper. L’âme de Socrate sereine et est comparable à un tonneau en bon état contenant des liquides précieux.<o:p></o:p>

    Schopenhauer à la suite de Platon a montré que le désir est la cause d’une souffrance perpétuelle pour l’Homme. L’homme comme animal métaphysique s’angoisse à l’idée de sa finitude, sa vie est misérable c’est pourquoi selon Schopenhauer « la vie oscille comme un pendule de la souffrance à l’ennui ». L’homme se trouve asservi au vouloir-vivre qui est un désir aveugle le condamnant à un bonheur illusoire.<o:p></o:p>

    Pour Schopenhauer « tout désir nait d’un manque, d’un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance tant qu’il n’est pas satisfait. Or, nulle satisfaction n’est de durée ; elle n’est que le point de départ d’un désir nouveau […] Pas de terme dernier à l’effort, donc pas de mesure, pas de terme à la souffrance »<o:p></o:p>

    Pour se délivrer de ce jeu tragique de la vie, l’homme peut trouver une consolation provisoire dans l’art qui permet de transformer le cauchemar de l’existence en provoquant la catharsis. En outre l’homme parvenir à l’anéantissement du vouloir vivre dans le nirvana (extension de la flamme du désir)<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    B) Le divertissement<o:p></o:p>

    Dans les pensées, Pascal souligne la misère de l’homme, privé de Dieu qui considère la vanité de l’existence c’est –à-dire son caractère inconsistant, creux, voué à cette existence misérable l’homme demeure sous l’emprise de son imagination et de son amour propre. Donc l’homme duit alors le spectacle de sa condition misérable dans le divertissement en particulier dans le jeu, la fête, le travail. Or la véritable sérénité de l’âme passe par la foi, le cœur. <o:p></o:p>

    Dans le roi se meurt, le roi Bérenger est face à une alternative : soit regarder la mort en face et l’apprivoiser (position de Marguerite) soit se divertir dans des occupation futiles et légères (position de Marie). Le plus difficile pour l’homme est d’affronter son angoisse existentielle dans la solitude. C’est pourquoi selon Pascal « tout ce malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de savoir pas demeurer en repos dans une chambre »chose qui est de savoir pas demeurer en repos dans une chambre » <o:p></o:p>

    Le divertissement est un besoin chez l’homme qui n’a pas trouvé la sérénité.<o:p></o:p>

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    II)         La conquête du bonheur<o:p></o:p>

    A) La sagesse, le plaisir et la joie<o:p></o:p>

    La sagesse constitue l’idéal philosophique « par la sagesse on entend pas seulement la prudence dans les affaires mais une parfaite connaissance de toute les choses que l’homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les autres »<o:p></o:p>

    Le plaisir est une notion revalorisante dans la philosophie hédoniste, en particulier l’hédonisme épicurien. Épicure affirme sa position sensualiste ; « le plaisir du ventre est le principe la racine de tout bien ; c’est à lui que se ramène les biens spirituels et les valeurs supérieures »<o:p></o:p>

    C’est la métriopathie qui permet de sélectionner les plaisirs les plus avantageux. La philosophie apparaît comme une médecine de l’âme proposant à l'homme des remèdes pour bien vivre. Épicure considère que le plaisir le plus supérieur est le plaisir catastématique et que le plaisir inférieur est le plaisir cinétique qui vise la suppression de la douleur physique de souffrance (l’aponie).<o:p></o:p>

    Pour Aristote le bonheur est accessible de façon concrète dans le cadre de la cité. Il valorise l’amitié permettant la vie pacifiée dans la cité. De plus le bonheur manifeste l’excellence de notre amitié en sollicitant la porte rationnelle de l’âme (noÅ«s)<o:p></o:p>

    Aristote dit « une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour, et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas d’avantage l’œuvre d’une seule journée ni d’un bref espace de temps »<o:p></o:p>

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    B) Le bonheur comme promesse<o:p></o:p>

    On peut considérer le bonheur comme promesse dans le cadre de la religion, lié à la notion d’espérance. Selon St Thomas le véritable bonheur de l’homme consiste à contempler le divin et la vérité. La contemplation du vrai représente notre but suprême et nous élève à dieu. Inspiré par Aristote, St Thomas considère que la béatitude parfaite c’est la vision béatifique c’est-à-dire la vision de dieu qui est le fruit de l’intelligence contemplative. Pour Kant le bonheur constitue un idéal de l’imagination et non pas de la raison, il lie le bonheur. Il formule une éthique abstraite de la rationalité et du devoir où il privilégie le contentement moral, intellectuel qui consiste à être maitre de ces penchants, de ces instincts. « Pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future et nécessaire » <o:p></o:p>

    Le terme bonheur serait vide de sens s’il n’était pas rattaché à des contenus empiriques. Il exhorte l’homme à la conduite vertueuse en prenant pour modèle la vie du christ c’est en ce sens que dieu est un postulat de la raison pratique servant de modèle à l’action éthique, c’est ce qui fait le caractère sublime de la morale. Kierkegaard est un philosophe existentialiste danois qui considère le bonheur comme une quête spirituelle avec trois stades :<o:p></o:p>

    - le stade esthétique qui est celui de la course éperdue de désir en désir<o:p></o:p>

    - le stade éthique est celui du devoir caractérisé par la stabilité<o:p></o:p>

    - le stade religieux est celui où l’homme accède par la foi à la vérité authentique et à une forme d’éternité<o:p></o:p>

    Pour Spinoza la béatitude passe par la connaissance intuitive ou connaissance du troisième genre. « La béatitude consiste dans l’amour envers dieu […] et cet amour nait lui même du troisième genre de connaissance »<o:p></o:p>

    L’homme doit s’élever dialectiquement du premier genre de connaissance (la connaissance sensible empirique) pour atteindre le second stade (la connaissance rationnelle démonstrative de type mathématique), il accède à la connaissance des genres tel qu’elles sont en dieu, c’est le troisième degré de connaissance. La connaissance est liée au salut de l’âme.<o:p></o:p>

    « Nous connaissons clairement […] en quoi notre salut, c’es-à-dire notre béatitude ou notre liberté consiste ; j veux dire dans un amour constant et éternel envers dieu ou dans l’amour de dieu envers les hommes » (Spinoza)<o:p></o:p>

    De façon concrète Spinoza crée une éthique de la joie dans le cadre de la cité en invitant les hommes à développé des liens d’amitié avec ces sensibles. L’homme est un dieu pour l’homme. L’état démocratique permet au citoyen d’accéder à la liberté civile à la sécurité à la paix et à la joie.<o:p></o:p>

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    III)      Conclusion<o:p></o:p>

    On peut dire que le bonheur n’est pas un absolu mais une modalité éminemment relative de l’existence. Donc l’expérience du bonheur est liée à l’expérience du présent c’est-à-dire de la réalité de la vérité actuellement disponible. De plus le bonheur est lié à l’imaginaire mais cet imaginaire fait partie de notre existence de notre expérience réelle de la vie. En outre le bonheur ne consiste pas dans l’acquis, dans le fait d’avoir, dans l’être ou dans l’action. On peut dire que le bonheur s place face à un paradoxe dans le sens où seul celui-ci a cessé de chercher le bonheur peut le vivre concrètement : c’est la thèse d’Alain : « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’on pas cherchée »<o:p></o:p>

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  • Séquence 12 – La liberté<o:p></o:p>

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    D’après la conception commune de la liberté être libre c’est faire ce que l’on veut quand on veut et comme on veut sans contraintes ni limites.

    Cette liberté illimitée sans règles c’est la licence.

    La véritable liberté n’admet-elle pas toujours des obstacles des limites, ne se nourrit-elle pas de la contrainte.

    De plus l’homme ne se leurre-t-il pas lorsqu’il prétend que sa liberté est absolue en effet toutes ces pensées tous ces comportements ne sont-ils pas déterminés. Par suite faut-il penser une incompatibilité entre liberté et déterminisme ou bien une conciliation pouvant rendre possible l’idée d’une responsabilité proprement humaine.

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    I)            Liberté et déterminisme<o:p></o:p>

    Si nous avons le sentiment de notre liberté et si nous agissons comme si nous étions libre, le sommes-nous réellement. Ne sommes-nous pas déterminée à agir à notre insu.

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    A) L’illusion de la liberté<o:p></o:p>

    1)  Des déterminismes cachés ou latents<o:p></o:p>

    Les sciences humaines en s’efforçant de comprendre l’homme ont considérablement réduit la liberté du sujet volontaire.

    La sociologie a montré que les comportements humains sont déterminés par des processus socioéconomiques (le matérialisme historique de Marx).

    De plus la psychanalyse a avancé que le sujet conscient qui revendique la liberté est profondément déterminé par les mécanismes de son inconscient (Freud).

    Enfin la linguistique a montré que les pensées du sujet étaient dépendantes de sa langue.

    Pour Saussure le langage constitue un système de signes. Le signe est constitué du concept (ou signifié) et de l’image acoustique (ou son/ signifiant).

    Le langage a un caractère culturel, il est déterminé par une communauté linguistique.

    <o:p> </o:p>

    2)  Le déterminisme universel en question<o:p></o:p>

    Dans la philosophie classique (17ème / 18ème siècle) on considérait que tous les phénomènes de l’univers obéissait à des lois universelles et immuables. Donc Laplace a énoncé le principe du déterminisme universel (idée de prévisibilité du futur et de nécessité). Spinoza considère que l’homme est pris dans le déterminisme universel de l’univers. L’homme n’est pas un empire au sens où il fait partie de la nature et est animé comme toute les choses de la nature par le conatus. Or l’homme n’a pas conscience de toute les déterminations qui le poussent à agir « les hommes se trompent en ce qu’il se croit libre, et cette opinion consiste en cela seul qu’ils ont conscience de leur actions et sont ignorant des causes par où ils sont déterminés ; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c’est qu’ils ne connaissent aucune cause de leur action » (Spinoza)

    Pour Spinoza, le libre arbitre n’est qu’une illusion. La raison permet à l’homme de se libérer du déterminisme par la connaissance de nos passions, de nos affects.

    Il rejoint la philosophie stoïcienne qui considérer la véritable liberté comme l’acceptation de la nécessité de ce qui ne dépend pas de nous. Pour les stoïciens, la liberté est la puissance d’agir par soi-même au niveau de la pensée, des jugements.

    La liberté est liée à la sérénité à la paix de l’âme.

    D’où le conseil d’Épictète à son disciple « ne demande point que les choses arrivent comme tu le désires, mais désire qu’elles arrivent comme elles arrive alors tu prospéreras. »

    La sagesse suppose l’acceptation du fatum.

    La nécessité n’est pas contraire à la liberté car la connaissance de la nécessité à l’œuvre dans ses déterminations peut accroitre notre liberté

    <o:p> </o:p>

    B) La critique kantienne du déterminisme<o:p></o:p>

    1)  L’articulation du monde phénoménal au monde nouménal<o:p></o:p>

    Kant dépasse l’apparente contradiction entre l’affirmation de la liberté humaine et le déterminisme de l’univers en distinguant deux mondes :

    Le monde phénoménal désigne le monde tel qu’il nous apparaît sous les formes de l’espace et du temps. Ce monde phénoménal est soumis au déterminisme et à l’empirisme mais il ne constitue pas le réel en soi.

    Le monde nouménal nous reste inconnu car il est de l’ordre de la métaphysique, nous ne pouvons donc affirmer que le déterminisme y  règne également.

    La liberté est de nature nouménale.

    <o:p> </o:p>

    2)  La liberté comme postulat de la raison pratique<o:p></o:p>

    Kant distingue le domaine de la science du domaine de la morale. L’homme permet d’articuler le monde phénoménal au monde nouménal en exerçant sa raison car il se constitue comme sujet moral en exerçant sa raison

    C’est sa raison pratique qui lui permet d’énoncer des postulats (la liberté, l’immortalité de l’âme, l’existence de dieu)

    Ces postulats sont des idées régulatrices de la raison.

    La raison est la faculté supérieure par rapport à l’entendement, la sensibilité, la raison.

    La liberté est au delà de l’expérience empirique elle ne peut pas donc pas être démontrer c’est à ce titre qu’elle constitue un postulat.

    <o:p> </o:p>

    II)         La liberté, la morale et la politique<o:p></o:p>

    A) Liberté et morale<o:p></o:p>

    1)  L’autonomie : fondement du devoir<o:p></o:p>

    Selon Kant « la morale est la doctrine qui nous enseigne […] comment nous devons nous rendre digne du bonheur »

    C’est la vertu qui engendre le bonheur. Or la vertu c’est la conformité complète des intentions à la loi morale.

    La loi morale ne force pas, ne contraint pas elle oblige, elle implique donc notre libre consentement.

    C’est en ce sens que le devoir est un impératif catégorique car il formule un commandement auquel la volonté se soumet pour être moralement bonne. L’impératif catégorique ordonne de façon absolue tandis que l’impératif hypothétique ordonne sous conditions (il édicte des conseils de prudence).

    Donc l’action par devoir suppose l’accomplissement d’un acte dont la maxime peut-être considérer sans contradiction comme une loi universelle et non l’accomplir que par respect pour cette loi.

    Agir par devoir c’est être autonome ne pas dépendre des désirs des impulsions naturelles.

    Au contraire l’être hétéronome désigne l’individu soumis à un passage ou asservi à une contrainte extérieure qui lui imposée.

    Par opposition « l’autonomie de la volonté est le principe unique de toute les lois morales qui sont conformes » (Kant)

    L’homme doté d’une volonté libre peut se constituer comme sujet responsable. Comme l’affirmait Rousseau « c’est ôté toute moralité à ces actions que d’ôter toute liberté à sa volonté »

    <o:p> </o:p>

    2)  Les deux niveaux de liberté selon Descartes<o:p></o:p>

    La volonté humaine est infinie selon Descartes elle est la trace de Dieu tandis que l’entendement est fini.

    À la suite des stoïciens, Descartes considère que l’Homme maitrise toutes ses pensées ces désirs, ses passions, il est de responsable de ses erreurs. La liberté se définit comme l’absence de contrainte. La liberté s’éprouve se ressent dans une expérience intérieure immédiate. La liberté d’indifférence constitue le plus bas degré de la liberté car elle est le fruit de la pensée obscure.

    La liberté éclairée par la connaissance du bien et du mal.

    Il y a deux de se situer au plus haut degré de la liberté : « prendre le parti où nous voyons le plus de bien » soit « prendre le parti contraire [c’est-à-dire] suivre le pire tout en voyant le meilleur »

    <o:p> </o:p>

    3)  La liberté comme conscience de notre responsabilité radicale : Sartre<o:p></o:p>

    Puisque le monde est absurde c’est à l’homme de lui donner un sens ou en se servant de sa conscience (pour soi). L’homme consistue un projet de la naissance à la mort. Il est toujours libre de choisir sa réaction par rapport à des circonstances extérieures. Sartre affirme de façon paradoxale : « jamais nous avons été plus libre que sous l’occupation allemande » car la critique de l’Homme sous l’occupation allemande ne permet que deux choix : collaborer ou résister. On peut parler d’une liberté en situation dans le sens où elle s’actualise dans le sens d’une expérience concrète. De plus le rapport à autrui s’avère conflictuel.

    Il faut toujours persévérer l’intérêt particulier en essayant de le concilier avec l’intérêt général.

    <o:p> </o:p>

    B) Liberté et politique<o:p></o:p>

    1)  La critique platonicienne de la tyrannie<o:p></o:p>

    Le tyran est critiqué par Platon car il est soumis et il gouverne par ses caprices immédiats sans tenir compte de l’intérêt commun. Le tyran n’hésite pas de faire usage de la violence, de la démagogie, de la rhétorique pour conserver le pouvoir. Or le véritable gouvernement n’est point fait pour chercher de son propre intérêt mais celui du sujet gouverné.

    Platon décrit la décadence qui peut conduire du gouvernement le plus juste (aristocratie) au gouvernement le plus injuste (la tyrannie).

    Il décrit cinq stades dans cette décadence :

    Aristocratie

    Meilleur gouvernement fondé sur les philosophes rois

    Timocratie

    Gouvernement fondé sur la volonté, le courage, l’honneur, la discipline

    Oligarchie

    Gouvernement fondé sur l’amour de la richesse et de l’honneur

    Démocratie

    Gouvernement où le peuple peut être développé par le pouvoir de l’incompétence

    Tyrannie

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    2)  Liberté naturelle et liberté civile : la nécessité du contrat social (Rousseau)<o:p></o:p>

    Pour Rousseau il est nécessaire de conclure un pacte pour sceller des contractants en une volonté générale. Le rôle du corps politique c’est de contraindre l’Homme politique à la volonté générale c’est-à-dire agir comme citoyen. L’homme seulement qui est soumis à une œuvre particulière est soumis à ses passions.

    Seule la volonté générale est politique et public permet de limiter en droit la liberté civile. De plus la volonté générale est ce qui fixe une borne au pouvoir souverain. La volonté générale a un rôle régulateur ; elle est l’expérience du pouvoir législatif limitant l’exécutif.

    Comme l’affirmait Montesquieu « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir »

    Le pouvoir législatif est chargé d’élaborer les lois.

    Le pouvoir exécutif ou gouvernement est chargé de veille à l’exécution de la loi et à l’administration de l’état.

    Le pouvoir judiciaire est chargé de rendre la justice.

    La séparation entre ces trois pouvoirs permet d’éviter le despotisme qui représente selon Montesquieu le mal absolu.

    Pour Montesquieu la liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.

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    III)      Conclusion<o:p></o:p>

    Les contraintes sociales et morales constitutive de toute société, bien loin d’être une entrave à la liberté, sont plutôt une ressource au sens où on peut les comprendre comme ce dont la liberté se nourrit. Par conséquent la liberté n’est pas un donné immédiat mais quelque chose à construire, à mériter et à cultiver (cf. lutte contre l’esclavage, revalorisation des droits de l’Homme …)


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