• Corpus :<o:p></o:p>

    v  W. Shakespeare, Hamlet, acte III, scène 2, 1600<o:p></o:p>

    v  de Musset, On ne badine avec l’amour, acte III, scène 3, 1834

    v  J. Genet, Les Bonnes, 1947

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    <o:p> </o:p>

    -        Les personnages se jouent la comédie à l’intérieur de chaque pièce

    <o:p> </o:p>

    -        Shakespeare è Hamlet organise une pièce pour la cour du roi Claudius è interrogation sur ce qu’il va jouer et donne des explications.

    -        Hamlet espère avoir la preuve du meurtre de son père par son oncle è récupération de la couronne et de sa femme è pièce composée sur des événements similaires (le meurtre d’un roi).

    -        Hamlet vise le roi et son stratagème semble fonctionner è malaise du roi, questionnement, fuite du roi è donne raison à Hamlet.

    <o:p> </o:p>

    -        Musset è Perdican joue un rôle d’amoureux è Rosette ne sait pas le jeu de Perdican ni que Camille est témoin de la scène.

    -        Perdican a demandé par un mot que Camille soit présente pour assister au spectacle è didascalies faites pour que les gestes et voix soient entendus de loin è provocation jalousie de Camille.

    -        Rosette blessée par les propos de Perdican è sentiments réels contre factices.

    <o:p> </o:p>

    -        Genet è les deux bonnes de madame se jouent d’elle-même ; l’une joue madame l’autre une des bonnes (vouvoiement, ordre pour l’une ; ton déférant, posture humble pour l’autre) è échange violent qui a pour but d’exorciser la violence vécue au quotidien.

    <o:p> </o:p>

    -        Théâtre dans le théâtre è commun aux trois scènes è finalité différentes pour chacune.

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  • Corneille<o:p></o:p>

    Examen<o:p></o:p>

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    Il est fait en 1660, soit 20 ans après l’illusion comique, corneille analyse sa pièce (pas trop longue) : il la qualifie de « galanterie extravagante » è le thème de l’amour est présent et est étonnant car c’est irrégulier par rapport au classicisme.

    <o:p> </o:p>

    Le premier acte est pour corneille un prologue et le côté hybride, métisse de la pièce. Il analyse sa pièce par rapport aux règles du classicisme (3 unités, vraisemblance, bienséance …)

    <o:p> </o:p>

    Il va y avoir une seconde préface pendant 25 ans 

    La dédicace (l. 3) et le cinquième paragraphe de l’examen sont sur le même thème

    <o:p> </o:p>

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    Retenir « hybride », le baroque, le théâtre dans le théâtre

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  • Corneille<o:p></o:p>

    Dédicace<o:p></o:p>

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    « étrange monstre » « comédie imparfaite »

    è La cause : la tragi-comédie ;

    Le savoir-vivre du XVII° siècle et la fausse modestie

    <o:p> </o:p>

    Le monstre est le côté hybride de la pièce è la tragicomédie qui est un mélange des genres è et l’innovation dont aucune pièce de tragicomédie n’est aussi brillante

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    L’illusion comique

    Acte V Scène 3  
    Corneille<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I)             Introduction<o:p></o:p>

    1)  Situation<o:p></o:p>

    A)   Les contextes<o:p></o:p>

    a)    Historique et politique<o:p></o:p>

    Nous sommes pendant la seconde moitié du XVII° siècle, sous le « roi soleil » et la monarchie absolue de droit divin de Louis XIV où le règne est long. C’est une période de grandeur et de gloire en alternance avec des situations difficiles (taxes) qui peuvent affaiblir le royaume. Le symbole de Versailles domine.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    b)    Social et culturel<o:p></o:p>

    C’est une société inégalitaire : d’une part les nobles et le clergé et d’autres part le peuple (artisans et paysans). La vie culturelle existe dans les grandes villes à travers les salons, la vie de château et les cafés. La vie à la cour est le carrefour des idées qui sont mis en avant par les beaux esprits. Il y a une floraison dans les différents domaines (classicisme).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    c)     Littéraire<o:p></o:p>

    Le classicisme est un mouvement du XVII° siècle dont les chefs de file sont Racine, Boileau, Molière et La fontaine. Il est caractérisé par le thème de la centralisation autour du roi Louis XIV, de la mesure, la bienséance et des valeurs morales. Le classicisme suit des règles (règles des trois unités), les auteurs veulent imiter les latins et grecs qui sont des modèles universels de clarté et de raison. Pourquoi la morale est omniprésente ? Dans différentes cultures on a souvent eu la même vision de l’artiste dans trois périodes :<o:p></o:p>

    -        V° siècle avant JC (Périclès et Athènes)<o:p></o:p>

    -        I° siècle après JC (Rome et Auguste 1er empereur)<o:p></o:p>

    -        XVII° siècle (Louis XIV)<o:p></o:p>

    L’artiste n’est pas là seulement pour créer quelque chose de divertissant ou de beau, il doit chercher à travers son œuvre l’universalité et l’éternité (intéresse n’importe qui et n’importe quand et traite de thèmes universels et utilise une langue sobre, claire et pure ; l’auteur s’efface de son œuvre) Les règles permettent la perfection de l’œuvre et donc la grandeur de l’Homme crée l’humanisme et s’élève par la pensée et la parole. Le seul grand thème éternel et universel est la morale au niveau de l’Homme (étymologie de morale è mos, moris = règle, loi, coutume). Tous les écrivains du XVII sont des moralistes (d’argumentation directe ou indirecte è morale sur la société, humaniste ou sur l’honnête homme)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    B)   Biographie de l’auteur <o:p></o:p>

    Pierre Corneille, poète et dramaturge français né à Rouen le 06 juin 1606 et décédé à Paris le 1er octobre 1684.

    <o:p> </o:p>

    Fils de la haute bourgeoisie de robe, Pierre Corneille fait de brillantes études chez les Jésuites et exerce la charge d'avocat général à la table de marbre du Palais pendant vingt ans. Il se fait d'abord connaître et apprécier grâce à ses comédies telles Mélite en 1628. Il est ensuite remarqué par Richelieu qui lui verse une pension. Cette association s'achève avec Le cid qui vaut à Corneille la gloire nationale et inaugure une série de chefs-d'œuvre. Si Corneille a été plus tard délaissé au profit de son rival Racine, et qu'il mourut dans l'indifférence et le plus grand dénuement, il est aujourd'hui considéré comme le fondateur du théâtre classique français. Ses œuvres au style oratoire et limpide rassemblent des personnages héroïques exceptionnels confrontés à des situations tout aussi exceptionnelles. C'est parce que Corneille croyait en la responsabilité de l'homme que ses personnages ne sont jamais submergés par la passion mais guidés par leur raison.

    C)   L’œuvre<o:p></o:p>

    Année 1635 è quand Corneille écrit  cette pièce, juste avant « Le Ciel » qui lui approuvera la gloire totale.

    Ce n’est pas sa 1ère pièce, elle est un succès.

    Corneille, dramaturge tragique est en fait au début de sa vie un comique.

    Il écrira plus de 20 pièces après L’illusion comique.

    Il est dans l’écriture de la tragicomédie è plait énormément, et cette pièce est le meilleur exemple du genre dans le théâtre français.

    Le Cid : moitié tragi-comédie moitié classique è pièce charnière.

    Titre : « illusion » renvoie à toute la théorie du mouvement baroque.

    « Comique » différent de drôle, plaisant ; ici originel è théâtral (comos en grec è masque de théâtre).

    L’illusion comique est une pièce argumentative (pièce à thèse).

    La structure de cette pièce est complexe car corneille veut montrer la capacité extraordinaire du théâtre avec la perfection de l’illusion

    Mais elle est aussi complexe à cause de la structure de la pièce et de l’emboitement à trois niveaux de cette pièce

    Nous avons ici à faire à une tragicomédie : c’est un pièce qui mélange les genres, les pièces è proche de l’esthétique baroque. La pièce est marquée par la fantaisie et par les choix des personnages.

    Cependant le discours est brillant, très dynamique : on jongle avec les mots (un personnage est beau parleur). De plus la poésie est présente avec le merveilleux et Alcandre ou encore l’épique et matamore è le mélange de registres est une des particularités et des richesses de cette pièce.

    Ce n’est pas une pièce classique, elle est comparable à un monstre à cause de la diversité du théâtre qui fait l’éloge des possibilités théâtrale et du mélange des genres

    <o:p> </o:p>

    D)   L’extrait<o:p></o:p>

    Cette scène appartient au troisième degré de lecture de la structure de l’œuvre. Les personnages jouent un passage de tragédie. Clindor joue le rôle d’un ami d’un prince dont il a séduit l’épouse. Or Clindor est marié à Isabelle è Isabelle reproche à Clindor de la tromper.

    Le père voyant son fils n’imagine pas qu’il joue un rôle (séducteur, beau parleur, mauvaise foi, éloquence) mais ça pourrait être sa vraie vie en aspect théorique mais c’est un plaidoyer qui est contestable sur le fond. C’est très décevant pour le père mais il ne sait pas le subterfuge théâtral : désespoir du père de retrouver un fils aussi mauvais. Primadant comme le public est amené à se dire que Clindor n’a finalement pas changé, grâce à la capacité de la magie d’illusion du théâtre qui a été très bien mis en pratique. Clindor est mort mais à la scène suivant il se relève et on apprend le subterfuge car ils comptent tous ensemble la recette du spectacle.

    Le rideau se relève, pensant voir les funérailles de son fils, il voit à la place Clindor et Isabelle amoureux. C’était un jeu de rôle écrit et qui n’était pas la vraie vie è Primadant est rassuré et Alcandre fait l’éloge du théâtre. L’illusion théâtrale est à mettre au service du bien et du monde.

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    2)  La lecture<o:p></o:p>

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    3)  Intérêt général du texte<o:p></o:p>

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    4)  Problématique / plan<o:p></o:p>

    - Un plaidoyer habile dans la forme pour défendre et attaquer

    - Un plaidoyer contestable sur le fond qui montre les failles du raisonnement de Clindor

    - Un plaidoyer inquiétant qui débouche sur une situation de tragédie pure

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    II)          Écriture <o:p></o:p>

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         I.         Un plaidoyer habile dans la forme pour défendre et attaquer<o:p></o:p>

    A)  De la défense<o:p></o:p>

    Clindor rejette les griefs d’Isabelle. Il les balaie ensuite un par un. Elle a tout abandonné pour le suivre ? Elle ne faisait en réalité qu’obéir à ses propres désirs. Il ne l’a pas contrainte à s’enfuir avec lui. En quittant sa famille, elle est devenue aussi pauvre que lui ; ce n’est donc pas par intérêt qu’il l’a épousée. Il ne lui doit donc rien.

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    B)  À l’attaque<o:p></o:p>

    En bon avocat, Clindor retourne ensuite les accusations contre Isabelle. Il se fait à son tour procureur, comme l’indiquent les impératifs.

    Son réquisitoire se déroule en deux temps. Clindor s’étonne d’abord qu’Isabelle puisse se plaindre. N’a-t-elle pas, depuis qu’il est devenu le favori du prince, tout ce dont elle rêvait : fortune, honneur et considération ? Et ne se comporte-t-il pas en mari attentif et prévenant ? Clindor se lance ensuite dans une satire contre les femmes en général qui en dépit des bons traitements qu’on leur réserve, considèrent comme un crime impardonnable la moindre brèche à la fois conjugale.

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      II.         Un plaidoyer contestable sur le fond qui montre les failles du raisonnement de Clindor<o:p></o:p>

    A)  Amour et amour de soi<o:p></o:p>

    Clindor assimile la passion amoureuse à une simple satisfaction d’amour-propre. À l’entendre, l’amour n’est que la recherche de son propre plaisir. On aime moins l’autre qu’on s’aime soi à travers l’autre.

    Clindor développe ainsi une conception égoïste de la passion amoureuse, en contradiction avec l’expérience que Clindor a vécue dans sa prison.

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    B)  Des excuses faciles<o:p></o:p>

    Il se donne en outre le beau rôle à peu de frais. En quoi ses prévenances envers Isabelle justifient-elle son adultère ? La dénonciation de la psychologie féminine est un argument simpliste qui tend à le disculper, en reportant la faute non sur son auteur mais sur la victime qui aurait l’humeur bizarre de s’en plaindre. C’est pour le moins paradoxal. Pour soutenir cette thèse, Clindor est d’ailleurs contraint d’exagérer ses propos. Pour une femme, dit-il, une infidélité.

    L’outrance du discours le disqualifie. Aussi la comparaison mythologique finale est-elle plus ridicule que tragique.

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    III.         Un plaidoyer inquiétant qui débouche sur une situation de tragédie pure<o:p></o:p>

    A)  Un jeu d’échos<o:p></o:p>

    Les propos que tiennent Clindor à Isabelle rappellent ceux qu’il tenait à Lise quand il lui disait ne courir qu’après la fortune et qu’il ne pouvait en conséquence l’pousser parce qu’elle était trop pauvre.

    Face à Lise, il justifiait son cynisme par sa misère ; face à Isabelle, il justifie son infidélité par sa richesse. Pour être opposés, les deux arguments n’en finissent pas moins par n’en faire qu’un seul : Clindor place l’argent au-dessus de la sincérité amoureuse

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    B)  Vers un dénouement tragique<o:p></o:p>

    Aussi Primadant et les spectateurs sont-ils amenés à conclure que Clindor, malgré l’épreuve de la prison, n’a pas foncièrement changé et qu’il reproduit les mêmes erreurs que par le passé. Son plaidoyer apparaît dans ces conditions comme l’annonce de sa rupture définitive avec Isabelle.

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    III)        Conclusion<o:p></o:p>

    La tirade est tout entière placée sous le signe du paradoxe : l’accusé s’y fait accusateur pour mieux justifier l’injustifiable ; et la rupture prévisible … ne se produira pas. Ce n’est en effet qu’à la fin de la pièce de Primadant ‘et le spectateur avec lui) découvrira qu’il ne s’agissait que d’une illusion, Clindor ne faisant ici qu’interpréter un rôle tragique. Le mirage aura parfaitement fonctionné.


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